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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 15:23

 

 

Chapitre 13

 

 

 

 

 

« MAIS JE VEUX JUSTE DORMIR !!!!!! LAISSEZ-MOI DORMIIIIIIIIIIIIIIIRRRRRR !!!!!!!! »

 

C'est ce que Kanna n'arrêtait pas de se répéter encore et toujours, hurlant intérieurement. Kanna était à l'hôpital depuis presque 48 heures et sans surprise elle n'avait pas réussi à s'endormir. Elle espérait qu'elle pourrait rejoindre Ryo très bientôt. De son côté Ryo ne parvint pas plus à dormir, et les médecins admirent qu'ils ne pouvaient pas jouer et qu'ils étaient bel et bien insomniaques. Un marché étant un marché, et ne souhaitant pas user davantage la santé de son idole, Johnny autorisa Kanna à le rejoindre. Une heure et demie après sa sortie de l'hôpital, elle prenait un avion pour Hokkaido. À son arrivée, Hina l'attendait avec leur manager.

 

- T'as pas vraiment meilleure tête que Ryo, dit Hina vraiment inquiet.

- Je m'en doute. Mais j'ai pas eu à dépenser autant d'énergie que lui.

- Il ne sait pas que tu viens. Comme je ne savais pas ce que Johnny-san déciderait, je n'ai pas voulu lui faire de fausse joie.

- Ok...

- D'autant plus qu'on ne savait pas si c'était juste de la comédie, rajouta le manager mécontent de la tournure que prenaient les événements.

 

Hina et Kanna le dévisagèrent un instant.

 

- Ah oui. C'est notre manager. Manager, c'est Kanna, le doudou de Ryo.

- Ah ! J'ai une lettre pour vous Manager-san ! s'exclama soudain Kanna. Kitagawa-san me l'a donnée avant de partir.

- Il vous a dit ce que c'était ? demanda le manager intrigué et inquiet.

- Bah non, répondit Kanna comme si la question était des plus stupides. C'est pas comme s'il allait me le dire, même si je lui avais demandé.

 

Le trajet jusqu'à l'hôtel fut long pour Kanna. Elle était impatiente, trouvant les derniers kilomètres beaucoup trop longs à son goût. Elle allait le voir pour la première fois depuis qu'elle s'était rendue compte de ses sentiments. Ce constat l'angoissa légèrement et soudain la distance qui les séparait sembla dangereusement se rétrécir. C'est sûr il allait être heureux de la voir pour dormir. Et après ? Trop fatiguée pour réussir à bien masquer ses émotions, Hina remarqua son stress.

 

- T'inquiète pas. Il sera très heureux de te voir, murmura-t-il si bien que le manager qui conduisait n'entendait pas.

- Je me doute. On a tous les deux besoin de dormir.

- Je ne parlais pas de ça, fit-il avec un regard malicieux.

 

Kanna le fixa quelques instants. Alors c'était si visible que ça ?

 

- Euh... De quoi tu parles ? demanda Kanna faisant mine de ne rien comprendre.

- Pfffhhh ! Pas à moi. Je pense que la conversation que tu as eue avec Shota et Miyu a fait son effet.

 

Raaaahhhhh ! Les chameaux !!!! (j'adore aussi cette expression XD ) Ils avaient parlé de cette soirée aux autres !!! Et Ryo ? Il savait aussi ?

 

- T'inquiète pas, Ryo n'est pas au courant. Mais il croit dur comme fer que jamais tu ne t'intéresseras à lui pour autre chose que dormir, et en tant qu'ami bien sûr.

 

Kanna écarta les yeux. Alors il avait pensé à eux lui aussi...

 

- Contrairement à toi, il n'a pas besoin qu'on lui dise que son nez est au milieu de la figure pour qu'il s'en rende compte, rigola Hina.

 

Contrairement aux habitudes ce fut lui qui se prit une tape sur la tête, que Kanna jugea amplement méritée.

 

 

 

 

Quand ils arrivèrent dans l'hôtel, Hina conduisit Kanna dans sa chambre où attendaient les autres à l'exception de Ryo qui essayait de se reposer dans sa chambre, et prétexta une affaire à régler pour s'éclipser. Une fois la porte passée, ils lui sautèrent dessus plus qu'heureux de la voir. Ils se plaignirent de leur manager qui n'avait pas voulu les croire, des médecins qui avaient retenu Ryo pendant 48 heures, de Hina qui leur avait caché qu'elle allait venir. Même si Kanna était aussi heureuse de les voir, elle se sentait toujours fatiguée et elle décrocha assez rapidement. Remarquant qu'elle était partie dans ses pensées, ils se turent et l'observèrent. Shota se leva au bout de quelques secondes et l'enlaça.

 

- Je suis si fier de toi, dit-il ému.

- Hein ? emergea Kanna.

- Ça y est. Tu comprends enfin, continua-t-il.

 

Les autres rigolaient et Kanna rougit. Décidément, elle devenait un livre ouvert.

 

- Bon les mecs, c'est pas que je m'ennuie mais je suis crevée, dit finalement Kanna gênée.

- On te conduit à sa chambre, intervint Yoko.

- Si vous me donnez le numéro, je pense que j'arriverai à trouver.

- Mais il est hors de question qu'on loupe vos retrouvailles, reprit Maru.

 

Kanna les ignora et sortit de la chambre. Shota la tira par la manche jusqu'à une chambre à quelques mètres de celle d'Hina et frappa à la porte. Il laissa Kanna seule devant la porte et les six garçons se placèrent contre le mur derrière elle. Ryo finit par ouvrir la porte à la volée après une attente interminable pour Kanna. Quand il vit Kanna postée devant sa chambre, il écarquilla les yeux, il s'approcha d'elle et prit son visage entre ses mains.

 

- C'est vraiment toi... murmura-t-il.

 

Alors sans qu'aucune des personnes présentes ne s'y attendent, même pas lui, il l'embrassa passionnément. Kanna surprise se laissa faire, après tout ce n'était comme si elle n'en avait pas eu envie, et répondit au baiser. Au bout de quelques minutes, toussotements et raclements de gorge, il détacha ses lèvres de Kanna, s'apercevant qu'ils n'étaient pas seuls.

 

- Ah, vous êtes là, dit-il embarrassé.

- On ne voulait manquer ça sous aucun prétexte, répondit Baru en se retenant de rire. On a tout de suite moins l'impression que vous êtes fatigués.

- Totalement d'accord ! Je suis pas sûr qu'il passeront leurs prochaines heures à dormir, rajouta Yoko.

- Au fait, comment ça se fait que tu sois là ? demanda Ryo. Au début je pensais que tu étais une hallucination et que c'était un effet secondaire de l'insomnie.

 

Alors que Kanna s'apprêtait à faire un rapide résumé, Hina arriva en courant.

 

- Les mecs ! Vous abusez ! Vous auriez pu attendre que j'arrive ! Moi aussi je voulais voir ça !

- C'est vrai que c'est dommage. T'as loupé un sacré baiser, dit Maru pas vraiment désolé pour son ami.

- Oh non ! cria Hina en se prenant la tête entre les mains.

- Faut pas exagérer non plus, s'indigna Ryo.

- Bah oui ! C'est pas comme si tu n'allais pas avoir de multiples occasions de les voir s'exprimer tout leur amour, rajouta Tacchon.

 

Les deux concernés piquèrent un fard.

 

- Mais au fait, t'étais passé où ? demanda Yoko.

- Je suis allé voir le manager.

- Hein ! s'exclamèrent en chœur les six autres Eito (présents).

- Oui. C'est-à-dire que Kanna lui a donné une lettre de la part de Johnny-san et je voulais savoir de quoi elle parlait.

 

Ryo, Baru, Shota, Tacchon, Yoko et Maru se retournèrent comme un seul homme vers Kanna.

 

- Ne me regardez pas comme ça ! J'en sais rien moi ! J'ai pas l'habitude de regarder le courrier des autres ! se défendit-elle.

- Alors ? Qu'est-ce qu'elle disait ? demanda Baru impatient.

 

Au moment où Hina allait répondre, le manager passa valise à la main dans le couloir perpendiculaire au leur, son assistant derrière lui. Il vit le groupe et Kanna, leur adressa un regard furieux mais ne s'arrêta pas et ne leur adressa pas la parole. Tous se retournèrent vers Hina.

 

- Il a été viré, et Yuki prend sa place.

 

Cette nouvelle ravit les Kanjani qui crièrent leur joie par des « Yeah ! », « Trop bien ! » et autres exclamations. Kanna se sentit mal à l'aise, car il était évident que leur ancien manager les entendait mais elle n'arrivait pas être désolée pour lui car les quelques mots qu'il avait prononcé en sa présence avaient été condescendants et impolis.

 

- En fait, Johnny-san a décidé de le virer parce qu'il ne s'est pas aperçu plus tôt de l'état de Ryo et que ça aurait pu devenir vraiment dangereux.

- Tout est bien qui finit bien ! s'exclama Shota.

- Non, pas encore. Maintenant si vous voulez bien nous excusez, dit Ryo en tirant Kanna dans sa chambre et en fermant la porte.

 

Une fois la porte refermée sur le nouveau couple, les six garçons restèrent un moment plantés dans le couloir. Ils se décidèrent finalement à bouger en voyant leur nouveau manager passer au bout du couloir et de l'inviter à boire pour fêter sa promotion.

 

 

 

 

Une fois la porte refermée, Ryo attira Kanna contre lui et l'embrassa. Après quelques minutes ils se séparèrent l'un de l'autre et se regardèrent dans les yeux.

 

- Je t'aime Kanna.

- Je t'aime aussi Ryo.

 

Ils s'embrassèrent de nouveau et commencèrent à se déshabiller tout en avançant vers le lit. Kanna s'assit sur le lit et Ryo la poussa légèrement pour l'allonger, toujours sans détacher leurs lèvres. Ils resserrèrent leur éteinte et finirent par mettre fin à leur baiser. Ils se regardèrent et sourirent.

 

- On devra faire attention les prochaines fois... commença Kanna

- ... sinon on risque pas d'y arriver, finit Ryo.

 

Ils fermèrent les yeux et reprirent leur position habituelle. Ils dormaient. Enfin.

 

 

 

 

- Tu vas être en retard... souffla Kanna à l'oreille de Ryo.

- Pas grave, répondit-il entre deux baisers dans le cou de Kanna.

- Je préfère nettement ces réveils à ceux qu'on avait avant, reprit Kanna, mais si tu es retard, Johnny-san ne m'autorisera plus à rester avec toi pendant les tournées.

 

Ryo se redressa aussitôt et après un rapide baiser partit dans la salle de bain. C'était maintenant sa troisième tournée, deux avec les Eito, une avec les NEWS. Elle ne pensait pas que ça serait possible mais voyant que le sommeil et donc la santé de Ryo dépendait d'elle, Johnny-san s'était arrangé avec sa patronne pour qu'elle la laisse partir pendant les tournées et autres déplacements nécessaires de Ryo. Ils dormaient ensemble depuis presque deux ans et rien n'avait changé. Cette situation ne les avait jamais vraiment dérangés, ils s'étaient rapidement habitués à la présence de l'autre et ils étaient même tombés amoureux. Ils ne sauraient certainement jamais pourquoi ils avaient ce besoin, s'il durerait ou s'estomperait petit à petit. Ils s'aimaient et rien ne les obligerait plus à être séparés l'un de l'autre. Finalement il n'y a que ça qui importe. (mon dieu que c'est nian-nian, j'en serais presque à me dégoûter moi-même T_T)

 

 

 

 

 

FIN

 

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 15:22

 

 

Chapitre 12

 

 

 

 

 

Moins d'une semaine après la conversation entre Hina, Tacchon et leur manager, Ryo, comme pour leur donner raison, s'évanouit en plein milieu d'un concert. Alors qu'ils entamaient la deuxième partie du concert avec Misetekure, il s'effondra sur la scène centrale. Les Kanjani se précipitèrent vers Ryo pendant que des membres de la sécurité tentaient de maintenir l'ordre parmi les fans qui criaient sous le coup de l'émotion et de la peur. D'autres membres du staff étaient montés sur scène rapidement et Ryo fut évacué de la scène. Il revint à lui au bout d'une dizaine de minutes. Il se redressa légèrement et vit les visages inquiets de ses amis et celui de son manager qui semblait furieux.

 

- Ryo ! crièrent les Eito, soulagé de voir qu'il reprenait ses esprits.

- Vous inquiétez pas, tout va bien, dit ce dernier d'une voix faiblarde.

- Nishikido-kun ! hurla soudain le manager. Est-ce que tu te rends compte de ce que tu fais ? Ce n'est pas par ce que tu décides de te priver de sommeil et que tu utilises ce moyen de chantage que je vais laisser ta petite amie te rejoindre !

 

Les Kanjani le fusillèrent du regard. Même si ils avaient envie de les caser ensemble, depuis le début de la tournée ils se souciaient avant tout de leur santé. Ryo se redressa et ignora la remarque du manager.

 

- Pourquoi vous êtes tous ici ? demanda-t-il surpris.

- À ton avis baka ! dit Hina en le frappant si légèrement sur la tête que c'en était presque devenu une caresse.

- Et le concert ?

- On va annoncer la nouvelle de ta résurrection aux fans et finir le concert.

- Je viens aussi.

- Pas question ! crièrent en chœur Shota, Baru et Yoko.

- Bien sûr que si. Tomber dans les pommes m'a revigoré !

 

Malgré les protestations de ses amis, Ryo se leva.

 

- Il faut qu'on discute, dit le manager sur un ton qui se voulait menaçant.

- On a un concert à terminer. Quoi que ce soit, ça peut attendre non ? répondit Ryo plus froid que jamais.

 

Ils sortirent et retournèrent sur scène. Ryo s'excusa de la frayeur causée au public et ils reprirent le concert où il en était resté, remerciant les Juniors et FiVe qui avaient joué pendant ce temps. Ryo ne se déplaça pas beaucoup pendant le reste du concert et ne dansait plus. Une fois le concert achevé, le manager le convoqua.

 

- Est-ce que tu penses vraiment qu'en te privant de sommeil et en causant un tel scandale j'autoriserai ta petite amie à te rejoindre ? attaqua directement le manager.

- Je ne vous ai rien demandé.

- Mais Murakami-kun et Ohkura-kun s'en sont chargés pour toi. Tu pensais que si tu en venais à t'évanouir sur scène ça rendrait ta petite histoire plus crédible ? continua-t-il sur un ton condescendant.

- C'est la pure vérité ! se défendit Ryo.

- Je n'ai jamais entendu une excuse aussi lamentable. Maintenant si tu veux m'excuser, je vais voir quelle sanction prendre avec Johnny-san. Et tu ferais mieux de rompre avec cette fille vu l'influence qu'elle a sur toi, ceci n'est évidemment pas un conseil, j'espère que tu en es conscient. Maintenant va dormir et arrête ton cinéma.

- Je ne peux pas dormir.

- J'EN AI PLUS QUE MARRE DE VOUS ! cria le manager.

 

Les six autres membres (présents) du groupe entrèrent soudainement dans la pièce et tentèrent de raisonner le manager qui ne voulait toujours rien entendre.

 

- Vous pensez vraiment qu'on irait compromettre une tournée et notre carrière seulement pour ça ? On a constaté pendant une semaine que Ryo ne réussissait à dormir qu'avec Kanna et de son côté c'est la même chose. Je suppose que vous vous souvenez de ses insomnies d'il y a cinq mois ?

 

 

 

 

Malgré l'insistance du groupe, le manager refusa de les croire et s'obstinait. Finalement, son assistant, Yuki, qui avait assisté à toute la discussion appela Johnny pour lui expliquer la situation même s'il avait vraiment du mal à y croire, il devait bien admettre qu'il avait constaté que Ryo avait eu ces insomnies cinq mois auparavant et qu'il ne jouait pas. Johnny appela le manager et décida de rencontrer Kanna avant de prendre toute décision. Le manager demanda à Hina les coordonnées de la jeune femme, lui demandant de garder le secret car il n'était pas sûr de l'issue de l'entrevue. La secrétaire de Johnny appela Kanna lui demandant de venir dès que possible à la JE. La jeune femme n'ayant rien de mieux à faire s'y rendit le soir-même, angoissée. Il était plus de 23 heures quand elle arriva devant le bâtiment. La secrétaire l'attendait et l'emmena jusqu'au bureau de Johnny.

 

- Asseyez-vous mademoiselle.

- Merci, dit Kanna en s'exécutant.

- Je suppose que vous connaissez la raison de mon appel, reprit Johnny.

- Je m'en doute.

- Vous n'avez pas l'air très en forme.

- Je suis insomniaque.

- Je vais aller droit au but. Est-ce un stratagème monter par Ryo et vous pour que vous puissiez le rejoindre sur la tournée ?

- Hein ? demanda Kanna incrédule. Vous plaisantez j'espère ! Vous pensez réellement que j'irai me priver de sommeil pendant une semaine et demie ? Déjà je ne suis même pas sûre que ce soit possible, et puis... Mais ça serait complètement stupide ! J'ai un job et je n'ai pas envie de me faire virer.

- Alors vous voulez quoi ?

- On dirait que vous pensez que c'est un jeu, mais si je pouvais dormir je me serai écroulée depuis longtemps parce que honnêtement je ne sais pas comment j'arrive encore à tenir debout ! Bien que je sois assise en ce moment.

- Et c'est pareil pour Ryo ?

- Oui. Quand nous disons que nous devons dormir ensemble c'est que c'est le cas. Mais pourquoi vous me demandez ça tout d'un coup ? réalisa finalement Kanna.

- Ryo s'est évanoui au milieu du concert de ce soir.

- QUOI ? Mais comment va-t-il ?

- Ne vous inquiétez pas, il s'en est plus ou moins remis. Je suppose que vous serez dans cet état dans peu de temps si vous m'avez bien dit la vérité.

- C'est notre santé qui est en jeu. Vous croyez vraiment qu'on jouerait avec comme ça ?

- À vous de me le dire. J'ai un accord à vous proposer.

- Un accord ? répéta Kanna n'en croyant pas ses oreilles.

- Si vous acceptez d'être placée en observation pendant 48 heures à l'hôpital et qu'un médecin constate que vous êtes vraiment insomniaque, je vous laisse rejoindre Ryo sur la tournée. Mon but n'est pas qu'une de mes précieuses idoles soit incapable de travailler. Évidemment de son côté Ryo est également placé en observation. Si vous jouez la comédie, autant le dire maintenant et les sanctions pour Ryo ne seront que minimes mais si vous vous entêtez et que la supercherie est découverte, croyez-moi que vous le regretterez tous les deux.

 

Kanna frissonna devant la menace sentant qu'elle n'avait pas été proférée pour faire joli mais sachant qu'elle n'avait aucune crainte à avoir, elle se rassura. Cependant Kanna hésita. Elle avait un job et elle ne pouvait pas le laisser tomber comme ça, d'autant plus qu'elle en avait besoin pour vivre. Mais elle repensa à Ryo, ses bras réconfortants et protecteurs, son envie de dormir, le fait qu'elle avait envie de le voir, pas seulement pour dormir mais pour lui, et sa décision fut prise.

 

- Très bien, dit Kanna confiante.

 

Johnny sourit et se leva. Il se dirigeait vers la porte et invita Kanna à le suivre.

 

- On y va tout de suite ? demanda la jeune femme surprise.

- Je suppose que plus tôt on aura les résultats plus tôt vous dormirez... quels qu'ils soient...

 

FIN DU FLASHBACK

 

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 15:21

 

 

Chapitre 11

 

 

 

 

 

Le reste de la semaine, ils ne reparlèrent pas de ce qui c'était passé de peur de rompre l'équilibre. Ils continuèrent de dormir, autant qu'ils le pouvaient. Et finalement, la tournée arriva et les insomnies revinrent avec elle.

Le premier soir, Ryo et Kanna testèrent l'idée de Subaru. Une fois couché, Ryo appela Kanna.

 

- Allô ?

- Bonsoir, c'est Ryo.

- Salut. Alors bien arrivé ? Comment est l'hôtel ?

- Normal. On a répété toute l'après-midi. C'était crevant. Et toi ta journée ?

- Bah j'ai nettoyé mon appart de fond en comble. Ça faisait longtemps qu'il avait besoin d'un bon nettoyage de printemps.

- C'est vrai qu'on y est pas beaucoup allé ces derniers temps !

- Hum.

- Fatiguée ?

- Ereintée.

- On essaye de dormir ?

- Ok.

 

Ils se mirent dans la même position qu'ils avaient à deux et posèrent sur l'oreiller de l'autre leur téléphone. Ils fermèrent leurs yeux, se détendirent, accordèrent leur respiration, imaginant qu'ils étaient l'un contre l'autre.

 

- Bonne nuit, murmura Kanna.

- À toi aussi.

 

Au bout d'une demie-heure Kanna ouvrit un œil puis l'autre. Elle savait qu'elle n'allait pas dormir tant qu'il ne serait pas rentré et cette constatation lui tira un soupir. Un soupir de quoi ? Agacement ? Frustration ? Soulagement ? Une fois de plus, c'était le soulagement qui avait pris le dessus... Pourquoi ?

En entendant Kanna, Ryo prit son téléphone.

 

- J'y arrive pas non plus.

- Aaaaaaaahhhhhhhhh ! cria Kanna.

- Ça va pas ?

- Si si ça va très bien mais c'est juste que j'étais perdue dans mes pensées. Tu m'as surprise c'est tout.

- On n'arrivera pas à dormir comme ça... Tu penses qu'il existe une autre solution ? demanda Ryo espérant qu'aucune des solutions qu'ils pourraient trouver ne fonctionnerait.

- Bah honnêtement non. Je pense qu'on a besoin d'être ensemble.

- Comment on va faire ?

- J'en sais rien. Il va falloir que tu reposes beaucoup, même si tu ne peux pas dormir, dit Kanna inquiète. Tu dois également beaucoup manger, enfin pour ça je te fais confiance, même quand tu ne dors pas tu manges comme quatre ! rigola-t-elle. Plus sérieusement, favorise les sucres lents, pour tenir sur scène. Fais aussi des exercices de relaxation. Essaye de mesurer tes dépenses d'énergie quand tu n'es pas sur scène.

 

Ryo souriait tendrement en entendant Kanna qui s'inquiétait réellement pour elle.

 

- Bien M'dame Kanna. Je ferais tout ce que vous direz.

- Ne me tente pas. Tu rendrais beaucoup de fans malheureuses sinon, dit-elle tristement.

 

Ryo, surpris, ne savait plus quoi dire ni comment l'interpréter.

 

- Alors tu as l'intention de t'en prendre à qui cette nuit ? reprit Kanna en rigolant.

- Aha ! Tu voudrais savoir hein ? Euh aussi je parie ! En fait je sais pas. Je pense qu'ils s'y attendent alors je vais essayer de les prendre par surprise. Je commencerai dans trois ou quatre jours histoire que leur angoisse monte lentement.

 

Finalement, ils discutèrent toute la nuit, de tout et de rien et puis on frappa la porte de Ryo pour lui signifier qu'il était l'heure de se préparer.

 

- Oh ! Il est déjà 8 heures ! s'exclama Kanna, surprise.

- Déjà... soupira Ryo. Bon, je vais y aller. Ça serait quand même un comble que le premier levé n'arrive pas à l'heure !

- C'est vrai, rigola Kanna. Fais bien attention à toi, reprit-elle inquiète.

- Et toi aussi fais attention.

- Amuse-toi bien.

- Toujours quand je suis sur scène.

- Bye.

- Bye... Et ne force pas.

- Je sais. Même si c'est inutile de te donner le même conseil, essaye tout de même.

 

Ils entendirent le sourire de l'autre au téléphone et raccrochèrent.

 

 

 

Pendant la première semaine, Ryo se fatigua plus rapidement qu'il ne l'aurait cru. Les premières répétitions lui avaient demandé pas mal d'énergie et quand il était sur scène il ne se ménageait pas. Dans les coulisses, entre les répétitions qu'il finit par réduire au minimum et les concerts, il passait tout son temps allongé, tentant de se reposer. Tout le groupe s'inquiétait vraiment et essayait de rendre les choses moins difficiles pour lui. La nuit, il parlait avec Kanna ou restait étendu sur son lit les yeux fermés. À plusieurs reprises, le manager fit des remarques à Ryo devant son manque de dynamisme et les autres membres tentèrent de le convaincre d'aller lui parler de la situation afin de trouver un arrangement pour que Kanna vienne un soir où que lui fasse un aller-retour à Tokyo. Même si l'envie ne lui manquait pas, Ryo refusa, trouvant que ce n'était pas professionnel. Finalement après une semaine et demie, Hina et Tacchon décidèrent d'aller parler directement au manager.

 

- Yamada-san, commença Hina hésitant.

- Oui Murakami-kun?

- Et bien on voudrait vous parler de quelque chose d'important en rapport avec Ryo.

- Je vous écoute.

- Ça va sembler difficile à croire mais écoutez-nous jusqu'à la fin, le pria Tacchon.

- Très bien, dit le manager intrigué.

- Je suppose que vous avez remarqué que Ryo n'est pas au meilleur de sa forme depuis le début de la tournée, continua Hina.

- Effectivement.

- La raison est très simple, il ne peut pas dormir.

- Il est insomniaque ? Je vais l'emmener à l'hôpital pour savoir ce qu'on peut faire.

- En fait, on sait déjà ce qu'il faut faire, dit rapidement Tacchon.

- Alors pourquoi vous ne l'avez pas fait avant ? demanda le manager incrédule.

- Parce que... Il a besoin de dormir avec quelqu'un...

- Dévouez-vous alors !

- Non ce que Tacchon veut dire c'est qu'il a besoin de dormir avec quelqu'un de précis.

- C'est une plaisanterie ?

- Non. Ça fait cinq mois que ça dure. Il ne peut pas dormir si il n'est pas avec Kanna.

- C'est une de vos nouvelles blagues ou alors un test pour voir comment faire venir vos petites-amies sur la tournée ? se fâcha le manager.

- Non c'est très sérieux. On l'a constaté de nos yeux. Il ne pourra pas dormir tant que Kanna ne sera pas là et regardez dans quel état il est après une semaine et demie. Vous pensez vraiment qu'il tiendra pendant deux mois ?

- Maintenant ça suffit !

- Il s'agit de leur santé.

- Vous avez vraiment cru que je goberai cette histoire ? Allez répéter maintenant. Et dites à Nishikido-kun que ses ''efforts'' sont vains.

 

Hina et Tacchon partirent répéter. Ils étaient conscients qu'il y avait peu de chance pour que ça marche mais ils avaient essayer. Ils devaient trouver un autre moyen pour que Kanna vienne et espéraient que Ryo tiendrait d'ici là car ils ne devaient rentrer à Tokyo que deux semaines plus tard.

 

 

 

 

De son côté Kanna tenait tant bien que mal. Rapidement des cernes apparurent et ses collègues lui firent remarquer qu'elle avait la même tête que cinq mois auparavant quand elle n'arrivait pas à dormir. Elle s'expliqua rapidement passant sur les raisons de ses insomnies comme la première fois, disant que ça passerait certainement un jour. Au bout d'une semaine, elle eut de plus en plus de mal à se concentrer et sa patronne préféra qu'elle ne s'occupe plus que des shampooings, de l'intendance et du ménage. Bref rien de trop dangereux pour les clients.

 

 

 

 

Mais surtout, en plus de ne pas réussir à dormir, ils ressentaient tous les deux un manque. Une présence qui était devenue normale à leur côté. Tout était allé si vite... Se rencontrer et se rendre compte qu'ils devaient dormir ensemble dans la même semaine, s'organiser, apprendre à se connaître pour que leurs soirées se passent bien, devenir de véritables amis, vivre ensemble par la force des choses, et finalement se rendre compte qu'ils étaient indispensables l'un pour l'autre. Même entourés d'autres personnes, ils se sentaient seuls quand ils étaient séparés. Leurs longues nuits leur laissaient l'occasion de se replonger dans leurs souvenirs communs : faire à manger, le ménage, regarder la télévision, jouer à la console, lire l'un à côté de l'autre... Ces actions aussi banales soient elles remplissaient leur cœur de joie et leur manquaient. Kanna réalisa alors pleinement ce que Miyu et Shota avaient essayé de lui faire comprendre. Depuis le début, il était question de beaucoup plus que d'avoir besoin l'un de l'autre pour dormir. Son expérience malheureuse avec son ex petit-ami l'avait en quelque sorte aveuglée et elle comprenait aujourd'hui tout ce qu'elle avait ressenti auprès de Ryo ces cinq derniers mois.

 

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 15:21

 

 

 

Chapitre 10

 

 

 

 

 

La vie quotidienne avait repris son cours pour Ryo et Kanna. Soulagés malgré tout que rien n'ait changé entre eux, ils remirent leurs interrogations, leurs angoisses et leurs sentiments de côté, décidés à ne profiter que du temps présent. Mais une angoisse finit par monter... La tournée...

 

— Comment vous allez faire ? demanda sérieusement Shota.

 

Les deux concernés se regardèrent, le visage grave. Depuis la petite escapade de Ryo, ils ne s'étaient plus séparés une seule nuit, sentant qu'ils avaient plus que jamais besoin l'un de l'autre.

 

— Je ne pense malheureusement pas que tu seras autorisée à nous suivre pendant toute la tournée, précisa Yoko.

— Ça je m'en doute. Et puis de toute façon, moi aussi j'ai un travail, c'est pas comme si je pouvais le lâcher pour dire : « J'ai besoin de dormir, je pars en tournée avec les Kanjani ».

— Vous avez pensé aux somnifères ? demanda Miyu.

— Si je pouvais éviter... J'ai pas spécialement envie de devenir dépendante, c'est comme une drogue ces machins-là. Une fois qu'on commence, on peut plus s'en passer.

— Vous devriez essayer la méthode du téléphone sur l'oreiller, dit soudainement Baru.

 

Kanna et Ryo se regardèrent perplexes. Ils doutaient que ça fonctionne. Ils avaient besoin de l'autre physiquement, ils le savaient.

 

— Dites tout de suite que mon idée est nase !

— De toute façon, on n'a pas cinquante solutions qui se présentent à nous, finit par se résoudre Ryo. On l'essaiera.

— Vous devriez essayer avant qu'on parte non ? demanda Maru.

— Autant dormir le plus possible avant la tournée. Si ça fonctionne, ça sera une bonne surprise, si ça ne fonctionne pas... Je viendrai vous embêter la nuit et je serai l'instigateur du prochain Neoki Dokkiri.

 

 

 

 

La semaine précédant la tournée, Ryo sortit avec ses amis et Kanna était invitée chez Shota. Elle arriva sur les coups de 19h30 tandis que Miyu finissait de préparer à manger. Kanna se proposa de l'aider mais fut aussitôt éjectée de la cuisine.

 

— D'accord ! Je reste dans le salon ! cria Kanna à l'intention de sa meilleure amie.

— T'occupe, elle était déjà comme ça quand je suis rentré, dit Shota. Installe-toi.

 

Kanna s'assit sur le fauteuil le plus proche de Shota.

 

— Je pensais que vous auriez préféré passer la soirée en amoureux, dit Kanna surprise.

— On a encore une semaine pour être en amoureux. Et puis, comme Ryo sortait ce soir, avec Miyu, on se disait que ce serait sympa que tu viennes.

— Merci. Les autres ne viennent pas ?

— Ce soir c'est nous trois ! Mais tu voulais peut-être rester seule ?

— Non. J'ai l'habitude d'être avec Ryo alors... quand je me suis retrouvée seule les quelques fois où il est sorti, ça m'a fait bizarre.

 

Shota rigola et au même moment Miyu entra dans le salon.

 

— Pourquoi tu rigoles mon chéri ?

— Eh bien... Kanna me disait à quel point elle aimait Ryo !

— Mais pas du tout ! s'offusqua Kanna. Je disais simplement que je m'étais habituée à sa présence, nuance.

— Kanna, il faut qu'on parle, annonça Miyu solennellement.

 

Kanna fit une grimace, même si elle ne savait pas ce qui l'attendait, elle savait que de toute façon n'apprécierait pas la tournure que prendrait la covnersation. Miyu décida de la faire mijoter et se décida à entamer le sujet de conversation après le repas.

 

— Alors... Tu es habituée à sa présence ? Tu ne parles pas d'un chat ou d'un chien tu sais ! lui reprocha-t-elle.

— Que veux-tu que je te dise, on s'entend bien, et on dort bien.

 

Miyu leva les yeux au ciel, exaspérée alors que Shota rigolait.

 

— Je te dresse le tableau : une jeune femme dort toutes les nuits avec un beau jeune homme, s'impatienta Miyu.

— Oui : ils dorment.

— Tu es célibataire depuis plus de six mois. Je pense que tu n'es plus attachée à ton ex depuis pas mal de temps maintenant... Tu attends quoi ?

— Pour quoi faire ?

— Pour quoi faire ? Tu te fous de moi ? Mais passer à autre chose voyons !

— Je passerai à autre chose quand je trouverai une personne qui me plaît.

 

Miyu fit mine de se taper la tête contre l'épaule de Shota.

 

— Et tu peux me dire ce qui ne te plaît pas chez Ryo ? reprit-elle exaspérée.

— Bah rien en particulier. C'est seulement qu'on ne se voit pas comme ça. On est amis et on dort ensemble c'est tout.

— C'est tout ? Mais regarde la vérité en face ! s'énerva Miyu devant le manque de coopération de son amie.

— Du calme ma chérie, dit doucement Shota. En fait c'est seulement qu'on se pose pas mal de questions sur ce qui se passe entre vous, reprit-il en s'adressant à Kanna.

— On ?

— Entre autres tous les membres du groupe.

— Mouais...

— Vous êtes un couple en fait...

— Pas du tout ! objecta Kanna.

— ... mis à part que vous ne couchez pas ensemble.

— Nous n'avons rien d'un couple.

— Vous dormez ensemble toutes les nuits, vous passez quasiment toutes vos soirées ensemble. T'as presque emménagé chez lui !

— Non, j'ai toujours mon appart et on y passe quelques nuits de temps en temps...

— « On » ! Quand tu es chez toi, il y est aussi ! s'exclama Miyu avec véhémence.

— On s'est rapproché par nécessité.

— Mais le fait est que vous vivez ensemble. Regarde, tu n'as pas quitté ton portable de la soirée !

— Parce qu'il doit m'appeler.

— Mais ! Raaaahhhhhh ! J'arriverai à rien avec toi ! s'exclama Miyu.

— Kanna... Tu n'es pas attirée, même un tout petit peu, par Ryo ? demanda Shota dans un dernier espoir.

 

Après quelques minutes de réflexion, Kanna se décida à dire ce qu'elle avait sur le cœur.

 

— Je me demande souvent d'où vient ce besoin d'avoir Ryo près de moi pour dormir. Comment expliquer ce je ressens... C'est un besoin physique, j'ai besoin de sentir son corps contre le mien. Quand il me prend dans ses bras, quand nous sommes allongés s'entend, c'est comme si... je sais pas... que j'étais chez moi, que j'avais trouvé ma place, que j'étais en sécurité, protégée de tout... C'est assez difficile à expliquer à vrai dire... Alors pour répondre à ta question, je suppose que oui. Si je n'étais pas attirée par lui, je ne ressentirais pas ça. Mais avant que tu commences à t'emballer, reprit rapidement Kanna en voyant Miyu commencer à trépigner de bonheur, ça n'a rien de sexuel. Je ne l'envisage pas comme ça. Et puis, je n'ai pas envie de m'engager et lui ne me voit pas comme ça, dit-elle pour clore le sujet.

— Si tu ne l'envisages pas comme ça, comme tu le dis, c'est parce que tu te le refuses et lui tu ne sais absolument pas ce qu'il en pense, ne parle pas pour lui, répondit Miyu.

— Et si tu me le permets, on pense que vous devriez tenter le coup, pas vous marier demain, rajouta son petit-ami.

— Je sais, merci, dit Kanna blasée. Mais imaginons que ça ne marche pas et qu'on ait cependant toujours besoin de dormir ensemble, bonjour l'ambiance après.

— Qui te dit que ça ne marchera pas ? demanda Shota.

— Et qui te dit que ça pourrait marcher ?

— Vous avez besoin de dormir ensemble d'abord, et puis vous habitez quasiment ensemble depuis quatre mois et ça a l'air de plutôt bien fonctionner. Enfin, Ryo ne se lamente pas, et vous n'avez jamais eu d'engueulades majeures.

— Ouais, il est assez facile à vivre en fait... admit-elle de mauvaise grâce.

— Et autre fait non négligeable, même quand il a une petite amie, ce qui n'est arrivé qu'une fois lors des quatre derniers mois, il a quand même besoin de toi pour dormir, et en plus, elle n'a pas fait long feu.

— Mais...

— Qu'est-ce que tu as ressenti quand il est sorti avec elle ? renchérit Shota.

— Je ne... C'est... bafouilla Kanna.

— Tu ne crois pas que ce que vous vivez en ce moment, c'est déjà une forme d'engagement, acheva-t-il.

 

Kanna ne répondit pas, devant reconnaître le bien fondé des propos de Shota. Voyant le doute s'installer dans leur amie, ce qu'ils considéraient déjà comme une victoire, Miyu et Shota décidèrent de changer de sujet. Le reste de la soirée se passa agréablement et peu après minuit, Ryo appela Kanna pour savoir s'il pouvait venir la chercher.

 

 

 

 

Ryo avait décidé de se faire une soirée entre copains avec Yamaspi et Jin, ne les ayant pas beaucoup vu ces derniers temps. Ils allèrent dans un bar qu'ils avaient l'habitude de fréquenter. Après des sujets de conversation divers et variés, ils en vinrent à parler de la situation de Ryo.

 

— Alors comment ça passe avec ta petite femme ? lança Jin sur le ton de la plaisanterie.

— D'abord c'est pas ma petite femme et ensuite ça se passe bien, répondit Ryo. De toute façon c'est pas non plus comme si on avait le choix.

— C'est bizarre je trouve... dit Jin pensif.

— Bah ouais, mais c'est comme ça. On s'adapte !

— Et tu t'es plutôt bien adapté... rajouta Yamapi.

— Quoi ? Mais... C'est... Euh... Non, mais... bafouilla Ryo embarrassé.

 

Alors que ses amis rigolaient, Ryo rougissait à vue d'œil.

 

— Bon c'est fini oui ! s'exclama-t-il cette fois avec colère.

— La mauvaise humeur... Ton dernier rempart... sourit Yamapi.

— Pfff ! Comme si vous pouviez y comprendre quelque chose !

— C'est sûr que vous êtes des cas à part vous deux ! En attendant, ça n'a pas l'air d'être un supplice de dormir avec elle, rajouta Jin pour le taquiner.

 

Ryo rougit une nouvelle fois.

 

— Et rien qu'à voir ton expression en ce moment, j'imagine bien toutes les pensées perverses qui te passent par la tête ! dit Jin accusateur.

— Pas du tout ! On ne fait que dormir ensemble, rien d'autre, répondit Ryo en se mordillant la lèvre inférieure.

— Et tu n'as jamais pensé à...

— Bien sûr que non ! s'offusqua-t-il.

— Ouais, bien sûr... dirent en chœur Jin et Yamapi pas vraiment convaincus.

— Libère tes frustrations, dis-nous tout ! reprit aussitôt Jin.

— Je n'ai aucune frustration.

— Bah voyons ! Depuis quand t'es célibataire déjà ?

— C'est pas facile de trouver quelqu'un... Surtout quand il faut lui dire que je dois rentrer dormir avec ma ''en quelque sorte colocataire''.

— Justement ! Tu pourrais essayer avec ta ''en quelque sorte colocataire''. Après tout vous dormez déjà ensemble toutes les nuits, vous passez presque toutes vos soirées ensemble, bref vous n'avez plus qu'à sauter le pas !

— Facile à dire ! Et puis de toute façon elle n'est pas intéressée, dit-il pour clore le sujet.

— Qu'est-ce qui te fais dire ça ? demanda Yamapi surpris.

— On te l'a jamais dit ? demanda Ryo surpris.

— Dit quoi ?

— Ce qui s'est passé avec son ex.

— Non.

— Un jour il a débarqué en lui annonçant qu'elle n'avait plus qu'à signer les papiers du certificat de mariage et qu'ils iraient aussitôt les faire enregistrer.

— Quand tu dis ''débarquer''...

— Oui, ça veut dire que du jour au lendemain, il a pris tout seul la décision qu'ils allaient se marier sans même la consulter. Du coup, ça l'a vachement choquée et elle m'a dit qu'elle n'était pas prête à envisager une relation sérieuse avant un bon bout de temps.

— Ça aurait de quoi choquer n'importe qui ! s'exclama Jin estomaqué. Il est complètement taré ce type !

— Je pense que maintenant il a retenu la leçon, en attendant, Kanna refuse de s'engager dans toute relation.

— Alors elle doit t'en vouloir à mort non ? rajouta Yamapi.

— Bah non. Pourquoi ?

— Ce que vous vivez ensemble c'est quand même une forme d'engagement.

 

Ryo ne répondit pas... Effectivement, son ami n'avait pas tort... Ils s'entendaient bien et avaient tous les deux l'air de bien vivre cette situation et il ne s'était par conséquent pas posé plus de questions que ça, mais Kanna pouvait le vivre plus mal que lui...

 

— Te bile pas ! De toute façon elle aussi a besoin de toi pour dormir, finit par dire Jin en voyant le doute s'installer chez son ami.

— C'est vrai...

— Et... Je me pose la question depuis pas mal de temps, mais pourquoi vous ressentez ce besoin ? demanda Yamapi curieux.

— Comment expliquer ça... C'est... normal... vital... Je sais pas trop... Je ne sais pas pourquoi c'est comme ça... Quand elle est dans mes bras la nuit, je sens que j'ai trouvé ma place, c'est mon univers... Je la protège... Raaaaahhhhhh !!!! Ça m'énerve, j'arrive pas à l'expliquer ! finit-il frustré.

— Et, quand tu la prends dans tes bras le jour tu ne ressens pas ça ?

— Je ne l'ai jamais prise dans mes bras...

— Ton ton laisse supposé que ce ne serait pourtant pas pour te déplaire...

 

Ryo laissa échapper un soupir qui résonnait comme un aveu.

 

— Non ! C'est pas du tout ce que vous croyez ! protesta-t-il devant les sourires coquins de ses amis.

— Allez ! Avoue-le nous ! C'est pas comme si on allait tout lui dire après ! Et puis ça te fera du bien...

 

Ryo médita ces paroles quelques instants avant d'estimer que effectivement, ça ne serait pas plus mal d'en parler une bonne fois pour toutes et ensuite d'essayer d'oublier.

 

— Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c'est dur de la voir se balader en pyjama le soir et le matin, l'avoir dans mes bras toute la nuit et savoir que je ne peux rien faire ! lâcha-t-il finalement.

— Ils sont sexy ses pyjamas ? demanda Jin soudainement plus intéressé.

— Elle change régulièrement... C'est une pyjama-maniaque. Ça va du pantalon de pyjama avec un débardeur à la nuisette et parfois un short court... C'est assez difficile de se concentrer dès qu'elle est en pyjama...

 

Ils discutèrent encore quelque temps de Ryo et Kanna et Yamapi finit par conclure :

 

— Tu devrais essayer de la prendre dans tes bras, quand vous êtes debout évidemment, comme ça tu sauras si ce que tu ressens en dormant tu le ressens en général. Arrête de fantasmer sur elle et fais le premier pas. Si ça fonctionne entre vous tant mieux et si ça ne fonctionne pas ça vous libérera peut-être de...

— Ou alors, le coupa Ryo, si ça ne fonctionne pas et qu'on a toujours autant besoin de l'autre pour dormir on n'est pas dans la merde ! J'y ai déjà pensé figure-toi. Non maintenant, le mieux que j'ai à faire, c'est oublier tout ça et continuer de dormir !

 

Le reste de la soirée des trois amis se déroula agréablement également et peu après minuit Ryo salua ses amis, près à aller chercher Kanna.

 

— Bonne nuit, amusez-vous bien ! lança Ryo.

— Toi aussi, répondirent Jin et Yamapi.

— Passe le bonjour à Kanna, reprit Yamapi.

— Et fais ce qu'on a dit, rajouta Jin.

— Hein ?

— Prends-la dans tes bras, embrasse-la, bref, fais avancer la machine !

— C'est vous qui avez décidé ça, moi je suis d'accord pour rien faire. Bon j'y vais ! À plus !

— Bonne tournée, lui souhaitaYamapi.

— Merci.

 

 

 

 

Ryo salua rapidement Shota et Miyu, Kanna leur dit au revoir et ils retournèrent à la voiture de Ryo pour rentrer chez lui.

 

— Alors, t'as passé une bonne soirée ? demanda Ryo.

— Ouais. Et toi ?

— Aussi. Le bar était plutôt sympa...

— Jin et Yamapi vont bien ?

— Ouais, ils te passent le bonjour.

— Merci.

 

Contre leur volonté, ils repensèrent aux conversations qu'ils avaient chacun eues de leur côté, mais ce n'était évidemment pas un sujet à aborder.

 

— Entre Shota et Miyu c'est encore l'amour fou ! rigola Ryo.

— Oh oui ! Ça fait du bien à Miyu de se stabiliser un peu.

— Baru serait presque jaloux d'elle, en ce moment il nous sort des trucs du style ''elle compte plus pour toi que moi'' ou ''tu me brises le cœur'', rien que pour taquiner Shota. C'est assez divertissant.

 

Kanna explosa de rire imaginant tout à fait la scène.

 

— Kanna ? demanda Ryo, soudainement plus sérieux.

— Ryo ? répondit Kanna sur le même ton.

— Si tu avais des problèmes ou que tu te sentais mal, tu me le dirais ? risqua-t-il après quelques secondes d'hésitations.

— Hum... Oui bien sûr, dit-elle inquiète. Ça va pas ? Pourquoi tu me demandes ça tout d'un coup ?

— C'est juste que... c'est vrai que notre situation n'est pas évidente et je me demandais si de ton côté ça allait...

— Pourquoi ? Ça va pas ? Tu veux qu'on arrête ? demanda-t-elle avec une pointe de panique dans la voix.

— Non non pas du tout. Moi ça va. C'est bizarre mais sympa.

— Ah... souffla-t-elle soulagée. Je sais pas si je pourrais me passer de toi.

— Moi non plus.

— Oui ça va. Je trouve ça sympa aussi... Même si c'est malgré tout contraignant.

 

Le reste du trajet, ils parlèrent de choses et d'autres, soulagés de savoir que l'autre vivait bien la situation. Une fois arrivés, ils occupèrent à tour de rôle la salle de bain. Ryo, gentleman, laissa Kanna passer avant. Une fois prête, elle rejoignit Ryo dans le salon qui regardait la télé en attendant. Il leva la tête quand il l'entendit et resta à la dévisager le temps qu'elle arrive près du canapé, alors il se leva et sans un mot la prit dans ses bras. Ils restèrent ainsi, n'osant ni bouger ni parler, pendant une bonne minute. Puis Ryo se détacha d'elle et partit dans la salle de bain.

 

Kanna s'installa sur le canapé et regarda la télé sans vraiment la voir. Elle avait le cœur battant. Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Était-il était possible que... Non ! C'était juste la conversation de la soirée qui lui donnait de fausses idées, elle imaginait des choses. C'était un geste amical, rien de plus. De toute façon autant l'oublier, ça ne signifiait rien. Et pourtant, ce sentiment... dans ses bras... était-ce seulement pour dormir qu'elle s'attachait à lui ?

 

Quand Ryo arriva dans la salle de bain, il reprit lentement ses esprits... Il l'avait fait, il l'avait pris dans ses bras. Comme ça... Il ne l'avait pas prévu, mais en la voyant débarquer avec sa nouvelle nuisette couleur lilas, il n'avait pas pu résister... Il n'y avait plus aucun doute. Ce qu'il avait ressenti en la prenant dans ses bras n'avait rien à voir avec ce qu'il ressentait la nuit, c'était beaucoup plus fort, incomparablement plus fort. Il avait déjà ressenti cette certitude d'avoir trouvé sa place la nuit, mais là elle s'imposait à lui, c'était absolu. Allait-elle finalement comprendre... ou pas ? Comment allait-elle le prendre ? Il se tapa la tête contre le mur, espérant de pas avoir tout gâché. Comment réagir maintenant ? Il prit plus de temps que d'habitude dans la salle de bain et quand il rejoignit Kanna dans le salon, il la vit allongée sur le canapé. Elle ne bougeait pas, avait une respiration calme, régulière... Elle... dormait ? Son cœur se serra...

 

— T'es prêt ? On peut aller au lit ? demanda Kanna en tournant la tête pour regarder Ryo.

 

Ryo, qui fixait ses pieds, leva la tête quand il entendit la voix de Kanna. Il était soulagé et heureux. Plus de doute apparemment, il n'était pas près de dormir sans elle, ni même de le vouloir.

 

— C'est bon, répondit-il avec un sourire.

 

Tous deux partirent dans la chambre, se couchèrent et enfin prirent leur position habituelle. Ils sombrèrent aussitôt.

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 15:19

Mieux vaut tard que jamais paraît-il... Deux ans dans mon cas... Désolée ?!?!?! Pour celles qui espéraient encore la suite de Grosse Fatigue, la voilà !!!!! C'est ici qu'il faut faire semblant de sauter de joie. Pour celles qui ont abandonné, je comprends, j'ai un peu fait la même chose.

 

 

 

 

Chapitre 9

 

 

 

 

 

Un peu plus d'un mois s'était écoulé depuis la soirée chez Ryo et rien n'avait changé entre lui et Kanna. Chaque soir ou presque, Kanna trouvait un nouveau pyjama à mettre. Ne voyant jamais Ryo réagir, elle testait tout et osait tout : du pyjama Hello Kitty au déshabillé le plus sexy. Et à chaque fois qu'elle défilait, volontairement ou pas, Ryo manquait de s'étouffer. Un soir, alors que Ryo buvait un thé dans la cuisine, Kanna débarqua dans le salon en boxer et débardeur en satin turquoise et dentelle noire.

 

- La salle de bain est libre, lui annonça-t-elle avant de repartir dans le salon.

 

À peine avait-elle le dos tourné que Ryo recracha sa gorgée dans l'évier.

 

- Un jour elle me tuera, murmura-t-il. Au fait, demain j'ai une soirée prévue avec Jin et Pi et je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer, dit Ryo entrant à son tour dans le salon.

- Ok, répondit Kanna.

 

Ryo partit alors dans la salle de bain.

 

- Aucune réaction... C'est définitivement mal barré, pensa-t-il en se brossant les dents.

 

À peine sorti de la salle de bain, il prit son portable pour annoncer à ses deux meilleurs amis que le lendemain ils sortaient en boîte.

 

 

Le lendemain soir, Kanna resta tranquillement à attendre Ryo, s'occupant comme elle pouvait. À 3 heures du matin, elle décida d'aller prendre un bain...

 

 

 

- Alors explique-nous pourquoi tu décides aussi soudainement de sortir en boîte ? demanda Yamapi à Ryo.

 

Ils étaient arrivés depuis une heure et Ryo n'avait fait que regarder son portable.

 

- Ça faisait longtemps ! J'avais envie de m'amuser un peu !

- Pourquoi ? Tu t'ennuies avec Kanna-doudou ? le taquina Jin.

- Non, mais c'est pas vraiment pareil qu'une soirée entre potes !

- Alors arrête de regarder ton portable comme si tu attendais désespérément un message ou un appel, lui conseilla Yamapi.

- Mais ce n'est pas du tout ce que je fais ! se défendit Ryo. Malgré tout, il faut que je pense à ne pas rentrer trop tard...

- On vient à peine d'arriver, profite ! s'exclama Jin.

 

Ryo suivit les conseils de ses amis et rangea son téléphone dans sa poche. Apparemment, ça ne dérangeait pas Kanna qu'il sorte en boîte et puisse ne rentrer que très tard alors autant l'oublier et profiter de sa soirée. Et aussitôt décidé, il remarqua une fille plutôt mignonne sur la piste de danse.

 

- Elle est mannequin pour un magazine, lui chuchota Jin à l'oreille.

 

Après une soirée de flirt, un échange de numéros et un rendez-vous pour le surlendemain, Ryo rentra chez lui exténué. Ne voyant Kanna ni dans la cuisine ni dans le salon, il supposa qu'elle était partie se coucher et l'attendait dans le lit. Une partie de lui redoutait une crise comme le ferait une petite-amie jalouse ou en colère qu'il rentre aussi tard, une partie de lui l'espérait. Il décida en premier de passer par la salle de bain et entra sans vraiment faire attention. Quand il se retourna, il vit Kanna dans un bain moussant, les yeux fermés et un casque sur les oreilles. Elle ouvrit les yeux au moment où il la fixait et tous deux se mirent à rougir, à bafouiller. Kanna se redressa en vérifiant qu'elle était toujours cachée par la mousse de son bain et Ryo finit par se retourner avant de sortir de la salle de bain en s'excusant.

Une fois sortie de la salle de bain, Kanna rejoignit Ryo au salon dans son pyjama boxer-débardeur-satin-et-dentelle à en faire décrocher la mâchoire de son colocataire.

 

- Il fallait bien que ça arrive à un moment ou à un autre, dit Kanna de but en blanc. Alors ta soirée ?

- Cool, répondit Ryo au bout de quelques secondes. Je sors après-demain. Et a priori, je ne vais pas rentrer, lui annonça-t-il.

- Ok ! Amuse-toi bien, répondit-elle avec un sourire en coin. Je t'attends au lit.

 

Elle partit dans la chambre et Ryo se dirigea vers la salle de bain.

 

- Bon, la stratégie « rends-la jalouse » est à revoir. En même temps elle m'avait prévenu... J'abandonne... Après tout, on a un bon équilibre comme ça, pas la peine de gâcher ça avec une histoire de cul. Et puis rien ne dit que ça fonctionnerait entre nous. Être colocataires et en couple c'est quand même différent... Et puis les relations stables et moi, ça fait pas bon ménage. Alors oui tu la vois comme une « possibilité » parce qu'elle vit avec toi et qu'elle est vraiment très mignonne... Et ses pyjamas... Mais... Parce qu'il y a toujours un mais... Mais... Mais... Il y a forcément un mais... L'attirance physique n'a rien à voir avec les sentiments. Elle m'attire et même si nous sommes amis, je ne suis pas amoureux d'elle. Elle ne me voit de toute façon pas comme un petit-ami potentiel et surtout, si ça ne fonctionne pas entre nous et que nous avons toujours besoin de dormir ensemble on sera dans la merde ! Donc Ryo, oublier Kanna est-ce qu'il y a de mieux à faire ! se dit-il en faisant les cent pas pendant qu'il se brossait les dents.

 

 

 

Malgré sa résolution, il prit son temps pour se préparer le surlendemain, voulant bien montrer à Kanna qu'il avait un rencard.

 

- Alors amuse-toi bien, lui souhaita Kanna en le voyant sur le point de partir. T'es beau comme un camion ! Elle a de la chance cette fille, souriait-elle.

- Merci, souffla-t-il un peu gêné.

- J'ai l'impression d'être une mère qui voit se préparer son fils pour son premier rencard, renifla-t-elle faussement émue. Fais-bien attention à toi mon chéri. Les filles peuvent être cruelles tu sais !

- Je sais maman... répondit Ryo en voulant rentrer dans le jeu de Kanna mais malgré tout un peu dégoûté de la tournure que prenaient les événements.

- Va mon fils, va ! cria Kanna en regardant Ryo partir.

 

Une fois la porte refermée, Kanna s'y adossa et son sourire disparut. Elle était gênée, mal à l'aise. Comme si une partie d'elle-même se rebellait contre ce qui venait de se passer. Mais après tout, dormir ensemble ne signifiait rien de plus ni pour elle ni pour lui. Il avait été suffisamment clair là-dessus : Kanna était sa colocataire, ils étaient obligés de dormir ensemble, il n'y avait rien de plus entre eux et il n'y aurait jamais rien. Et pourtant, au fond d'elle-même, elle ne voulait pas le voir avec une fille. Voulant se changer les idées, Kanna s'installa dans le canapé devant Harry Potter à l'École des Sorciers. Elle enchaîna avec La Chambre des Secrets et arrivée à la moitié du Prisonnier d'Azkaban, elle repensa à Ryo et à ce qu'elle avait ressenti en le voyant partir.

 

- Et s'il réussissait à s'endormir avec elle ? Est-ce que j'aurais encore besoin de lui ? Qu'est-ce qui se passera ? Il préférera sa petite-amie et moi je n'existerai plus. Après tout nous sommes amis parce que nous sommes compagnons de chambrée mais si on n'a plus ça, qu'est-ce qu'il nous reste ? Et plus effrayant, s'il a toujours besoin de moi pour dormir, est-ce qu'il me rejoindra après avoir passé une partie de la nuit avec elle ?

 

Kanna finit par faire taire ses questions existentielles, de nouveau happée par le film. Elle enchaîna avec La Coupe de Feu et L'Ordre du Phénix avant d'aller s'allonger dans sur son lit.

 

 

 

Alors qu'ils étaient au restaurant, Ryo essayait d'écouter la fille avec qui il avait rencard mais pensait malgré lui à Kanna, seule chez eux et se demandait ce qu'elle pouvait bien faire. Se rendant compte de ce qu'il faisait, il ferma les yeux, prit une grande inspiration et décida de se concentrer sur la fille avec qui il était. Après tout elle était jolie et vraiment très gentille.

 

- Tu veux aller boire un verre ? lui demanda Ryo.

- Pourquoi pas, répondit-elle avec un grand sourire.

- Je connais un bar sympa pas très loin...

- Ou on peut aussi aller chez moi, j'habite à deux minutes, proposa la jeune femme.

 

Dès qu'ils s'allongèrent l'un à côté de l'autre, il sut qu'il ne dormirait pas cette nuit-là et mit à profit ce temps pour penser à sa situation.

 

- Alors quelles sont les solutions possibles ? Un, je ne dis pas à Maya que je vis avec Kanna. Je rentre aussi souvent que possible et quand elle veut venir chez moi, je demande à Kanna de rentrer dans son appartement. Deux, je pense qu'avec Maya ça pourrait un jour éventuellement pourquoi pas devenir sérieux et je lui explique ma situation avec Kanna en espérant qu'elle me croie. Trois, c'était juste l'affaire d'une nuit et pas besoin de lui expliquer quoi que ce soit. Si jamais je choisis la une et la deux, ça voudrait dire que je passerai de l'une à l'autre sans arrêt mais avec la troisième, Kanna aura mauvaise opinion de moi... Déjà que rien que le fait d'être un homme ne me fait pas monter dans sa côte de popularité, pas la peine qu'elle me voit comme un playboy qui s'amuse avec les filles avant de les jeter. Donc restent la une ou la deux. Avec la une, je profite des bons côtés de chaque situation mais ça veut aussi dire que Kanna et Maya ne doivent en aucun cas se croiser et que Pi et Jin ne doivent pas faire de gaffe. Et Kanna me demandera certainement comment Maya prend la situation puisqu'elle verra que je n'ai pas dormi. Finalement, il ne reste que la deuxième solution. Je vais attendre un peu de voir comment ça évolue avec Maya et lui annoncer. D'ici-là, il faut que je me défile pour rentrer dormir. Je me fais vraiment l'effet d'être un salaud...

 

 

 

Quand Ryo arriva de bonne heure le lendemain matin, Kanna constata avec soulagement qu'il n'avait pas dormi.

 

- Tu as passé un bonne soirée ? lui demanda-t-elle.

- Oui et toi ?

- J'ai passé ma nuit avec Harry Potter alors ça ne pouvait être que formidable.

- Cool ! répondit-il refroidi de voir qu'elle se fichait totalement qu'il découche.

- Cool ! rajouta Kanna heureuse qu'il ait toujours besoin d'elle mais frustrée de voir qu'il se fichait totalement de savoir qu'elle avait passé une nuit blanche pendant qu'il s'amusait avec elle ne savait trop quelle pétasse ramassée en boîte de nuit. Du calme ! pensa-t-elle alors, ne commence pas à dérailler et taper une crise de jalousie alors que vous ne sortez même pas ensemble !

 

Ryo avait revu Maya trois fois et finit par se décider à tout lui avouer. Mais il ne savait pas vraiment quelle réaction il espérait de sa part. Si elle comprenait sa situation et l'acceptait, alors il pourrait continuer de sortir avec elle mais dans le cas contraire, elle déciderait sûrement de rompre. À cette pensée, un poids s'ôta de son cœur. Si finalement tout s'arrêtait avec Maya, il n'aurait plus l'horrible impression d'avoir trompé Kanna et à se sentir coupable chaque fois qu'il la rejoignait. Confortablement installé dans le canapé, il fit asseoir Maya à côté de lui et prit un air grave.

 

- Maya, il faut qu'on parle. J'ai un truc à te dire, plutôt important.

- Tu as déjà quelqu'un ? demanda-t-elle doucement mais avec des yeux froids.

- Je ne sors avec personne d'autre que toi. Mais il faut que tu saches quelque chose à propos de moi. Voilà... Tu as dû remarqué que tous les deux on passe nos soirées ensemble mais je ne reste jamais très longtemps avec toi.

- Oui, et... dit-elle ne voyant pas où il voulait en venir.

- Il m'est arrivé un truc assez peu banal il y a plus de trois mois. En fait... suite à une soirée trop arrosée, je me suis retrouvé dans le même lit qu'une fille avec qui on a dormi et seulement dormi, rajouta-t-il précipitamment en voyant les yeux de Maya qui commencèrent à lui jeter des missiles. Et après ça nous sommes tous les deux devenus insomniaques. Pendant une semaine, je n'ai pas pu fermer l'œil et du coup, on a essayé de dormir ensemble une nouvelle fois et ça a marché. On a refait des tests mais il s'avère qu'on a besoin l'un de l'autre pour s'endormir.

- T'es sérieux ? demanda-t-elle incrédule. Tu veux dire que la nuit où tu es resté chez moi tu n'a pas réussi à dormir ? Et aussi que depuis, toutes les excuses que tu as trouvées c'était pour la rejoindre ?

- Dis comme ça c'est un peu glauque. Entre elle et moi il n'y a rien. On ne fait que dormir. C'est comme... un doudou !

- Et en gros, tu veux que je te donne ma bénédiction pour dormir avec une autre fille chaque nuit ?

- En gros... oui...

 

Maya réprima un juron et gifla Ryo avant de lui intimer l'ordre de partir de chez elle et de ne jamais la rappeler.

 

- Bon, ça c'est fait... souffla Ryo en se massant la joue, pas plus perturbé que ça.

 

Une fois rentré, il retrouva Kanna en train de s'entraîner à la Wii Fit en shorty et débardeur de sport.

 

- Mais qu'est-ce qu'elle a encore inventé ? Elle veut vraiment que j'y laisse ma peau, pensa-t-il en penchant la tête pour suivre son mouvement. Bonsoir ! dit-il après avoir redressé la tête.

- Oh salut ! Je ne t'attendais pas si tôt !

- Depuis quand tu t'es mise à la Wii Fit ?

- Une semaine. J'ai décidé de me remettre au sport Avant je faisais un peu de tennis mais depuis que j'ai arrêté je perds tous mes muscles. Et puis vu que mes soirées sont calmes, autant mettre ce temps à profit.

- À propos de ça... Finalement avec Maya ça n'a pas marché.

- Oh ? Vraiment ? Je suis désolée pour toi, dit-elle avec l'air le plus compatissant dont elle était capable alors qu'intérieurement elle bondissait de joie.

- Merci. Elle était gentille, mais pas faite pour moi.

- Tu sais ce qu'on dit, une de perdue, dix de retrouvées.

- Je pourrais te répondre la même chose, rétorqua-t-il un peu frustré qu'elle ne s'intéresse pas plus à lui.

- Demain on regarde Derrrick ! décida-t-elle vexée de la pique qu'il venait de lui lancer.

- Que tu crois ! En attendant, laisse-moi la place, tu fais mal ce mouvement, je vais te montrer.

 

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 16:34

Ce week-end j'ai été prise par une méga séance shopping avec ma mère... Et j'ai acheté plein de pyjamas !!  Vous n'en avez certainement rien à faire mais c'est un point commun que je partage avec Kanna XD

Bref... Les choses s'accélèrent un peu dans ce chapitre, un peu plus long que les précédents ^_____^  J'espère que vous aimerez ce chapitre !!

Bonne lecture n_n

 

 

 

 

Chapitre 8

 

 

Chapitre 8

 

 

Toute la nuit, chacun chez eux, ils regardèrent les minutes défiler. Vers 7h30, peu de temps avant de partir, Kanna se demanda s'il était raisonnable de déranger Ryo de si bonne heure quand son portable sonna.

 

— Allô ?

— Il va falloir qu'on s'organise, dit Ryo perplexe.

— Je sais.

— Je suis libre ce midi, on peut déjeuner ensemble ?

— Si tu veux.

 

À midi, Kanna aperçut Ryo attendant près de la vitrine avec des lunettes de soleil et un bonnet. Elle le rejoignit en rigolant.

 

— Qu'est-ce qui te fait rire ?

— Je me serais presque attendue à ce que tu débarques en costume. Si jamais tu sens la colère te monter au nez dis-le moi, que je parte en courant ok ?

 

Ryo rigola et assura Kanna qu'il n'avait pas de dédoublement de personnalité et que ses personnages ne déteignaient pas non plus sur son caractère. Ils discutèrent en déjeunant de ce qu'ils allaient faire, parce qu'ils devaient se rendre à l'évidence que s’ils voulaient dormir, il fallait qu'ils soient dans le même lit. Sur le moment ne sachant trop comment s’organiser, ils décidèrent d’aller chez l’un ou chez l’autre en fonction des circonstances.

 

 

 

La première semaine, chacun emmena des affaires à laisser en permanence chez l'autre, comme les affaires de toilette, quelques vêtements de rechange... Ils s'adaptèrent rapidement à leur nouvelle vie, nécessité oblige. Ils avaient dû néanmoins se fixer certaines règles.

 

— Voyons l'organisation pratique de notre cohabitation nocturne, avait déclaré Kanna quelques jours après leur décision de faire lit commun.

— Bonne idée.

— Si on sort ou qu'on rentre tard, on s'appelle pour prévenir.

— C'est le minimum. Comme c'est mon emploi du temps le moins facile à gérer, j'essaierai de te prévenir suffisamment à l'avance où on dormira.

— Merci...

— Et puis... se déplacer après manger le soir c'est...

— ... fatiguant...

— Exactement. Je propose que les soirs où on ne sort pas, on reste... tranquillement, chez l'un ou l'autre... Sauf si tu trouves que c'est abusé... se risqua Ryo.

— Non... Je t'avoue que nous épargner des déplacements après 22-23 heures c'est un soulagement.

— Tu m'étonnes...

 

Venait ensuite les questions les plus délicates à aborder...

 

— Hum... En ce qui concerne... les clés...

— J'ai un double, dit Kanna en sortant deux clés de son sac à proximité.

— Prévoyante ! sourit Ryo. Moi aussi, reprit-il en lui tendant un trousseau de trois clés.

— Et en ce qui concerne...

— En ce qui concerne ? répéta-t-il curieux.

— Eh bien... Comment dire... C'est assez gênant d'aborder ça...

— On dort ensemble, rigola-t-il, et vu la situation je pense qu’on ne devrait pas avoir peur de se parler.

— C'est vrai... Justement, on dort ensemble, mais c'est tout. Je veux dire... On ne va pas se forcer à rester célibataires...

— Ah ! La question de...

— L'intimité, la coupa Kanna.

— Eh bien, effectivement, ce n’est pas parce qu'on dort ensemble qu'on rentre dans les ordres. Donc si l'un de nous voit quelqu'un... Tu crois qu'on aura quand même besoin de dormir ensemble ? demanda-t-il inquiet.

— Je ne sais pas... Mais tu me préviendras si jamais je ne dois pas venir ou si tu ne viens pas, si ce n'est pas trop indiscret...

— Je crois qu'on n'a pas vraiment le choix. On avisera quand l'occasion se présentera. Et tu feras la même chose.

— De quoi ? Te prévenir ? Ça sera inutile.

— Pourquoi ?

— C'est pas que je veuille rester célibataire éternellement, mais j'ai besoin d'un long répit.

— À cause de ton ex ?

— Ouais. Ça m'a vraiment choquée et blessée.

— Je comprends... Faut dire qu’il n’y est pas allé de main morte !

— Tu m'étonnes !

 

 

 

Au bout d’un mois, leur situation nocturne n’avait pas changé, cependant ils avaient dû admettre que se partager entre deux appartements ne leur facilitait pas la vie. C’est progressivement et tout naturellement que Kanna s’était plus ou moins installée chez Ryo, dont l’appartement était plus grand et plus confortable pour deux que le petit deux pièces de Kanna. Ils n’allaient plus chez elle que rarement mais elle y passait de temps en temps pour récupérer des affaires ou faire un brin de ménage.

Ils eurent aussi pas mal de temps pour discuter et trouvèrent qu'ils s'entendaient plutôt bien. Ils étaient devenus amis, bons amis même, ce qui les soulageait, étant donné que sinon, la situation aurait été invivable. Bien sûr ils avaient eu droit à toutes sortes de blagues et remarques, mais finalement tout le monde se fit à la situation, aussi bizarre soit-elle, ne souhaitant pas revivre une semaine sans dormir ou à supporter les insomniaques.

 

 

Un peu moins d’un mois après l’emménagement de Kanna chez Ryo, ce dernier décida d’organiser une soirée chez eux un samedi soir. Toute l’après-midi, Kanna et Ryo s’occupèrent aux fourneaux et au ménage.

 

— Kanna ! Tu peux surveiller le four pendant que je vais au conbini ? demanda Ryo depuis l’autre bout du salon.

— Si tu veux. Je sors le gâteau dans combien de temps ?

— 15 minutes, répondit-il pendant qu’il mettait ses chaussures dans l’entrée.

— Ok.

— Non. C’est une mauvaise idée. Va faire les courses pendant que je surveille le four, dit-il en enlevant ses chaussures.

— Je te dis que ça va !

— La dernière fois tu as laissé le gratin trop longtemps et il était cramé et immangeable ! se souvint Ryo en grimaçant.

— Cette fois j’y penserai. Promis.

— Non, non, je suis sûre que tu vas commencer à lire ou à regarder la télé et tu ne penseras plus au merveilleux gâteau qui est en train de cuire ! s’indigna-t-il en revenant au salon.

— Mais si ! Vas-y !

— Parce que tu sais que ce que tu prépares est plutôt bon quand tu ne l’oublies pas sur le feu et que ça ne crame pas, ce qui arrive malheureusement dans 90% des cas. Alors je pense que je vais surveiller le gâteau.

— Si c’est moi qui vais au conbini je ne ramènerai que du coca et du sirop de fraise. T’es prévenu !

— Bon ok ! Mais n’oublie pas le gâteau !

— Je sais Ryo ! Mais je crois qu’il ne reste plus que 7 minutes de cuisson vu que tu t’excites tout seul pour rester.

— Alors c’est réglé, je reste pour m’assurer que le gâteau s’en sorte indemne et après on va faire les courses ensemble, comme ça tu m’aideras à porter les bouteilles !

 

Kanna rigola, Ryo s’assit à côté d’elle sur le canapé et en attendant que le gâteau finisse de cuire, ils allumèrent la Wii. Au bout d’une heure et quelques courses de kart endiablées, une odeur de brûlé leur parvint aux narines. Ils se regardèrent en même temps avant de crier en chœur « Le gâteau ! » et de retourner dans la cuisine pour sortir le gâteau carbonisé du four.

 

— Comme quoi je ne suis pas la seule à oublier les gâteaux dans le four ! rigola Kanna suivie de Ryo.

— On fait quoi maintenant ? demanda Ryo.

— On va faire les courses d’alcool et on reprend les ingrédients pour refaire un gâteau qu’on n’oubliera pas cette fois !

— Oui et cette fois interdiction de me distraire, compris !

— Vous étiez consentant monsieur, sourit Kanna.

 

Le reste de l’après-midi fut une course pour finir de préparer le dîner et mettre la table, sans oublier le gâteau au four ! Les invités arrivèrent progressivement vers 20 heures. Seuls Yamapi, Miyu, Shota, Yoko et Uchi étaient libres. Et tandis que Kanna était partie se chercher du sirop de fraise et du coca dans la cuisine, les garçons entamèrent la discussion au salon.

 

— Tout se passe tellement bien entre vous qu’elle va même ouvrir la porte, souligna Yamapi avec un grand sourire.

— Je sortais le gâteau du four. C’était ça ou le manger cramé, répondit Ryo impassible.

 

Aussitôt Kanna revint avec son breuvage préféré et avec Ryo, ils servirent les invités.

 

DING DONG

 

— On attendait encore quelqu’un ? demanda Ryo en se tournant vers Kanna.

— Je recompte… Non…

 

Ryo haussa les épaules et alla ouvrir. Tous ceux restés au salon tendirent l’oreille pour écouter ce qui se passait à l’entrée.

 

— Salut ! Je sais que j’ai dit que je ne pouvais pas venir mais comme mon rendez-vous a été annulé à la dernière minute et que je n’étais pas loin, j’espérais qu’il reste assez de place pour moi, dit Jin avec un grand sourire.

— Cool ! s’exclama Ryo. Enfin pas pour ton rendez-vous… Entre.

— Salut tout le monde ! s’écria Jin en entrant dans le salon suivi de son hôte. Tu dois être Kanna, dit-il en se tournant vers Miyu avec un grand sourire.

 

Shota se colla à sa petite-amie et entoura sa taille avec son bras.

 

— Non ! C’est MA Miyu, répondit-il à la place de l’intéressée.

— Oups ! Désolé ! s’excusa Jin sous les rires des autres.

— En parlant de Kanna, elle est passée où ? demanda Ryo en balayant la pièce du regard.

— Elle est peut-être partie se cacher parce qu’elle est trop intimidée par Jin ! rigola Yoko. Elle doit être folle de toi !

— Ah bon ? demanda Jin soudainement plus intéressé.

— C’est vraiment n’importe quoi cette idée ! Depuis deux mois je m’en serais rendu compte, répondit Ryo.

— Tu aurais été l’inspecteur Derrick peut-être, Hercule Poirot certainement mais sinon désolée, tu n'as aucune chance avec elle, rajouta Miyu.

— Eh ! J’ai jamais dit que j’étais folle de Derrick ! s’indigna Kanna en entrant dans le salon. En plus à cause de Ryo je ne peux même plus regarder la série, se plaignit-elle.

— Parce que c’est nul, avoue-le, dit Ryo en levant les yeux au ciel.

— On ne reviendra pas sur ce sujet.

— T’étais où au fait ? demanda Uchi.

— Ça se voit non, souffla Kanna.

— Euh...

— Regarde plus bas… Non un peu plus bas… PLUS HAUT ! cria-t-elle alors qu’Uchi se prenait une baffe à la Hina par Ryo.

— Oh ! Les couverts, finit-il par comprendre.

— À moins que tu ne préfères manger à même le sol, rigola Ryo.

— C’est Jin qui est arrivé en dernier et qui n’était pas prévu, pourquoi c’est moi qui devrait être privé de couverts ? protesta Uchi.

 

Ryo et Kanna se regardèrent et partagèrent un sourire en coin. Faire pleurnicher Uchi était facile, trop facile, surtout quand ils s’y mettaient à deux.

 

— Bonjour ! Enchanté de faire enfin ta connaissance, dit Jin pour saluer Kanna.

— De même, lui répondit-elle avec un sourire.

— Ah mais pourquoi tu as pris cette assiette ? demanda Ryo choqué à Kanna.

— Tu voulais que je prenne laquelle ?

— Nous sommes huit alors il fallait prendre l’autre pour faire quatre assiettes de chaque.

— Je te rappelle que finalement on avait échangé. J’ai donc pris la quatrième de ce service-là, répondit-elle exaspérée.

— Ah oui ! C’est vrai ! s’exclama Ryo en regardant la table.

— Tu penses bien que je ne peux plus faire de genre d'erreur, rigola Kanna.

 

Les invités furent surpris de voir à quel point Ryo et Kanna s'entendaient bien. Leurs actions étaient naturellement coordonnées et Kanna était une parfaite maîtresse de maison si bien que chacun pensait qu'ils étaient devenus un véritable couple. Les convives échangèrent des regards convenus, des sourires en coin apparurent sur certains visages, ils avaient décidé de les cuisiner.

 

— Kanna-doudou ! appela Yoko alors que Ryo et Kanna étaient dans la cuisine.

— Oui Yoko ? cria Kanna.

— C'est une question de vie ou de mort ! Viens !

 

Ryo et Kanna se regardèrent et haussèrent les épaules en même temps puis Kanna rejoignit les invités au salon.

 

— Alors c'est quoi cette question de vie ou de mort ? demanda Kanna amusée.

— Dis-leur que le coca-fraise agit comme l'alcool sur toi s'il te plaît, la supplia Yoko en désignant Yamapi et Jin.

— Ah... Cette histoire va me poursuivre...

— Tu veux quand même pas dire que c'est vrai ? s'étonna Yamapi.

— Malheureusement si, répondit l'intéressée.

— Comment ça se fait ? demanda Jin.

— Tiens ! C'est vrai ! On ne t'avait jamais posé la question ! intervint Uchi.

— Eh bien... Ça doit être une mutation génétique ou un dérèglement hormonal ou je ne sais quelle autre bizarrerie et comme je ne veux pas devenir un cobaye, je préfère laisser planer le mystère.

 

Alors que les garçons la regardaient avec les yeux humides et plein d'espoir pour essayer de l'attendrir, Kanna prit peur.

 

— Quoi ? demanda-t-elle en reculant.

— Je crois qu'il nous faudrait une preuve. Tu comprends... c'est quand même... incroyable !

— Peut-être mais je n'ai aucune envie de prendre une cuite pour faire le show.

— La dernière fois tu t'es contentée de dormir sur ma table, constata Shota.

— Oui mais ça ne sera pas forcément le cas cette fois-ci donc, non merci.

— Pourquoi ? Aurais-tu peur de trop parler ? attaqua franchement Yoko.

— Trop parler de quoi ?

— De nouveaux développements par exemple...

— Mais encore ?

— Du genre... personnels...

— Moi avoir besoin d'un traducteur.

— Pffff ! Laisse tomber ! On saura la vérité !

— Ryoooo ! cria Kanna. Tes copains sont shootés !

— Qu'est-ce qu'ils ont encore fait ?

— Ils parlent, je reconnais les mots, mais je ne comprends rien.

— T'occupe pas d'eux ! Viens m'aider !

— J'arrive.

 

Kanna partit, se demandant à quoi cette discussion avait bien pu mener. Elle aida Ryo avec le dessert que les invités complimentèrent. Ryo et Kanna échangèrent un regard complice remarqué par tous qui réclamèrent une explication.

 

— Tout était de la faute de Kanna, conclut Ryo après leur avoir raconté leur mésaventure de l'après-midi.

— Comme je l'ai déjà dit, tu étais consentant, se défendit Kanna.

— Tout ce qu'elle cuisine est toujours trop cuit !

— Neuf fois sur dix tu m'as dit ! Ça veut dire que tu manges un ''bon'' repas sur dix.

— Et tu t'en vantes ?

— Pas vraiment. Je cherche juste à rétablir la vérité que tu as horriblement déformée.

— Ben voyons !

— Vous couchez ensemble alors ? demanda Miyu de but en blanc.

— Hein ? De quoi ? Mais ça va pas de demander un truc comme ça ?

— Ok, c'était peut-être trop direct mais, c'était juste une petite question qu'on se posait.

— Oooooooohhhhhh ! s'exclama Kanna en proie à une soudaine révélation. Alors c'était ça votre machin de tout à l'heure ! Entre Yoko et toi, je pense qu'il doit être possible de trouver un juste milieu non ?

— Excuse-moi tu es la seule à ne pas avoir compris.

— T'es lente...

— Oh, ça va !

— Alors ?

— Mais vous en avez des questions cons ! Et puis pourquoi on devrait parler de ça ? s'énerva Kanna.

— Il est naturel de se poser la question, vous ne trouvez pas ? renchérit Yoko.

 

Évidemment, tout le monde acquiesçait sauf les deux concernés.

 

— Vous trouvez mal. Nous sommes amis et nous dormons ensemble. Rien de plus. Hein Ryo ?

— Oui oui. Pas la peine de vous monter la tête, répondit ce dernier.

— Moi j'ai jamais cru à l'amitié homme-femme. Surtout dans le même lit ! rajouta Jin.

— Ce n'est pas parce que deux personnes dorment dans le même lit qu'il doit forcément se passer quelque chose, répliqua Ryo.

— C'est sûr que lorsque j'ai dû partager ma chambre avec Hina, j'étais sûr qu'il ne se passerait RIEN mais Hina est un homme ! s'exclama Yoko.

— Sujet clos. Vous ne faites que fantasmer sur notre situation. Lâchez-nous un peu, ok ? lança Kanna sur un ton presque féroce.

— On voulait juste vous taquiner et avoir quelque chose à nous mettre sous la dent, conclut Miyu.

 

La soirée se poursuivit joyeusement sans autre mention du ''couple'' et sans cuite au coca-fraise. Une fois les invités jetés dehors, Ryo et Kanna reprirent leurs habitudes. Kanna passa la première dans la salle de bain puis laissa la place à Ryo.

 

— J'ai remarqué que tu changeais souvent de pyjama, dit Ryo une fois sorti de la salle de bain.

— Ouep ! J'peux pas faire de shopping sans m'acheter au moins un pyjama. On va se coucher ?

— Je te suis.

 

Ryo suivit Kanna dans la chambre admirant au passage le dernier pyjama en date. Jusqu'à présent il avait préféré la nuisette noire et blanche et le pyjama en satin rose mais il fallait avouer que ce shorty bleu et le débardeur blanc qui allait avec n'étaient pas pour lui déplaire. Ils prirent leurs places habituelles dans le lit et Kanna se cala confortablement contre Ryo.

 

— Bonne nuit.

— Bonne nuit. Fais de beaux rêves, répondit Ryo en baissant la tête pour respirer les cheveux de Kanna.

 

Ils ne mirent pas longtemps avant de s'endormir mais juste assez pour se faire une réflexion.

 

— C'est définitif. Je ne l'intéresse pas. Tant mieux, ça compliquerait encore les choses. Après tout, il a été clair avec les autres. Et puis il n'a jamais eu de... réaction... Je ne dois avoir aucun sex-appeal. Mais finalement, dois-je vraiment m'en réjouir ? pensa Kanna.

 

— C'est définitif. Je ne l'intéresse pas : je vais être condamné dans le rôle de l'ami et du type avec qui elle DORT. C'est clair, c'est mort. Elle sent bon... Comme la première fois... Et ce pyjama... STOP ! C'est pas le moment de m'emballer parce que sinon j'aurais besoin d'une douche froide, pensa Ryo.

 

 

 

source : Myojo Avril 2008 ~ oystersauce87

 

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 22:44

Enfin le chapitre 7 !!!! Ryo et Kanna... Doudou ou pas doudou ??? Ils ont réussi à dormir... Cet exploit va-t-il être renouvelé ????? (je ne dois pas être très en forme parce que l'accroche est vraiment pas terrible... honte à moi et à mon éducation T_T )

Bref... j'espère que ça va vous plaire n_n

 

 

 

 

 

Chapitre 7

 

 

Chapitre 7

 

 

Kanna passa sa journée à s’occuper des shampoings, du ménage et de la lessive car après plus de 48 heures éveillée, elle était de nouveau exténuée. À 20 heures, elle s'allongea et joua avec son portable en se demandant si elle pouvait vraiment appeler Ryo. Elle ne savait pas comment lui dire qu’elle voulait dormir avec lui quand son téléphone sonna.

 

 

 

Ryo passa une journée exténuante avec les NEWS à répéter la chorégraphie de leur nouveau single. Voyant les autres se donner à fond, il se sentait obligé de faire pareil même s’il n’avait qu’une envie, retrouver Kanna pour dormir. Enfin, le plus difficile allait être de lui dire… Les membres de son groupe cherchèrent à savoir ce qui se passait mais il ne leur parla pas de son problème car il avait non seulement peur qu’ils le prennent pour un fou mais en plus qu’il se moque de lui. Finalement dans l’après-midi, les Kanjani passèrent dans la salle de danse occupée par les NEWS pour prendre des nouvelles de Ryo. Après les politesses d’usage et au grand désarroi de Ryo, les Eito entamèrent la conversation sur le sujet qu’il avait essayé d’éviter toute la journée.

 

— Tu as une mauvaise mine Ryo-chan ! s’exclama Uchi étonné.

— Tu as pourtant fait une cure de sommeil ce week-end ! 22 heures ! rajouta Tacchon. Ça recommence ?

— Ouais, répondit Ryo lassé.

— J’avais raison ! se réjouit Yoko.

— Laissez tomber, s’il vous plaît, souffla Ryo.

— Pourquoi tu as des problèmes de sommeil en ce moment Ryo-chan ? demanda Pi inquiet.

 

Maru et Yoko se regardèrent d’une façon entendue : c’était l’heure du grand déballage !

 

— Ryo-chan, 25 ans, a besoin d’un doudou pour dormir ! dit Yoko heureux que sa théorie improbable soit vraie.

— Elle s’appelle Kanna-doudou ! 20 ans, prend des cuites au coca-fraise, légèrement émotionnellement instable, très mignonne et sens très bon, expliqua Maru avec un grand sourire.

 

Les NEWS se regardèrent et éclatèrent de rire. L’humour des Eito pouvait être parfois spécial. Mais en voyant Ryo gêné et abattu, ils se regardèrent de nouveau les yeux écarquillés puis demandèrent une confirmation aux autres Eito.

 

— C’est sérieux ? demanda Shige abasourdi.

— Mais comment ça se fait ? ajouta Kei.

 

Les Eito racontèrent leur semaine et à la fin de l’histoire ils se tournèrent tous vers Ryo pour savoir ce qu’il ferait.

 

— Eh ! Ne me regardez pas comme ça ! s’emporta Ryo. Je ne suis pas la dernière attraction à la mode !

— On ne le dira pas comme ça, mais avoue que c’est pas banal comme situation, constata Hina.

— Alors ? C’est quoi la prochaine étape ? demanda Shota. Tu veux que j’appelle Miyu pour avoir le numéro de Kanna et en profiter pour lui demander si de son côté c’est la même chose.

— J’ai déjà son numéro. Par mesure de précaution je lui ai demandé quand je l’ai raccompagnée samedi soir. Mais vous me voyez l’appeler pour lui demander de dormir avec moi ? Comment je vais lui dire et combien de temps ça va durer ? C’est complètement dingue ! dit Ryo désespéré.

 

Ses amis lui donnèrent des tapes amicales de soutien car aucun d’eux ne pouvait l’aider dans cette situation. Quand la journée s’acheva, il était soulagé de rentrer chez lui mais il ne savait toujours pas quoi dire à Kanna. Après avoir mangé rapidement il prit son portable, hésitant, puis il repensa à la semaine qui venait de s’écouler et était soulagé de ne pas avoir eu des activités « énergétiquement prenantes » à ce moment-là. Mais ça ne resterait pas longtemps le cas. Il avait besoin de dormir et pour dormir il avait besoin de Kanna. Il ne savait pas ce qu’il allait dire mais il devait l’appeler et il fut soulagé d’entendre sa voix quand elle décrocha à la première sonnerie.

 

— Allô ?

— Kanna, c'est Ryo. Je te dérange ?

— Si tu veux savoir si tu me réveilles, je pense que tu as la réponse, dit-elle en rigolant à défaut de pleurer.

— Tu ne réussis toujours pas à dormir non plus...

— Non.

— Je peux être chez toi dans 20 minutes ? demanda-t-il incertain.

— S'il te plaît, souffla-t-elle comme si elle le désirait plus que tout au monde.

 

Après avoir raccroché, Kanna se sentit soulagée. Elle se retourna, contempla son salon et s'affola pour remettre de l'ordre dans son appartement. Alors qu'elle finissait de ranger son linge, Ryo sonna à la porte. Kanna se précipita, se cognant au passage le tibia contre la table basse.

 

— Bonsoir, dit-elle un peu essoufflée.

— Salut. Excuse-moi de...

— Tu plaisantes j'espère ! Ne t'excuse surtout pas Ryo. Tu me sauves la vie.

— Toi aussi, dit-il en souriant.

 

Elle se poussa pour le laisser rentrer et le suivit jusqu'au salon.

 

— Tu boites ?

— Je me suis cognée contre la table. Ça va passer d'ici 5-10 minutes.

 

Ils restèrent debout dans le salon à se dévisager, encore une fois embarrassés. Il y a une semaine ils ne se connaissaient pas et aujourd'hui, ils avaient besoin de l'autre pour dormir. Cette constatation les effraya. Une intimité non désirée s'installait entre eux, non pas qu'ils ne s'entendaient pas mais qu'ils n'avaient pas le choix. Comment devaient-ils se comporter ? Faire la causette, aller se coucher tout de suite ? Au bout de quelques minutes, Ryo se décida à briser la glace.

 

— J'avoue que c'est une situation gênante. J'avais jamais eu de problème pour dormir jusque là.

— Pareil pour moi... C'est comme si... j'avais...

— Besoin de toi pour dormir.

— Exactement.

— On ne se connaît pas et pourtant...

— Ouais... C'est déstabilisant... Je me demande combien de temps ça va durer...

— Hum... Quitte à devoir dormir avec une fille, autant apprendre à la connaître ! Parce que mis à part les effets du coca-fraise, ta rupture et tes goûts en matière de séries télé, je ne sais pas grand chose de toi, finit-il en souriant.

— Euh... C'est une bonne idée... J'avoue tout... Je suis tombée la semaine dernière sur une rediffusion de Last Friends et... enfin... désolée...

— T'inquiète, dit-il en rigolant.

— J'aime bien ton groupe.

— Ça fera plaisir aux autres. Donc maintenant tu sais ce que je fais dans la vie. Et toi, tu fais quoi ?

— Je suis coiffeuse. C'est un petit salon à Shibuya... Euh... Tu veux... je sais pas... boire ou manger un truc ?

— Non, c'est bon merci...

— Tu veux te coucher ?

— Ok...

— La salle de bain est ici, dit-elle en désignant la pièce.

— Merci.

 

Ryo partit dans la salle de bain tandis que Kanna finissait de ranger sa chambre. Au bout de quelques minutes, il sortit et rejoignit Kanna après avoir frappé à la porte.

 

— Euh... Bah, je t'en prie, fais comme chez toi.

— Merci, dit Ryo en s'installant à gauche du lit.

 

Kanna s'allongea et ils reprirent la position dans laquelle ils dormaient habituellement, discutèrent quelques minutes avant de sombrer dans le sommeil.

 

À 6h30 le réveil de Kanna sonna et elle se réveilla, sereine. Elle avait dormi, elle avait bien dormi. Elle éteignit rapidement le réveil et essaya de se dégager doucement des bras de Ryo, espérant ne pas l'avoir réveillé. Mais aussitôt leur étreinte brisée, il ouvrit les yeux.

 

— T'es matinale, dit-il la voix encore endormie.

— Je mets du temps à me préparer. Tu peux rester au lit si tu veux.

— Hum... C'est pas comme si je pouvais me rendormir… Juste le temps de bien émerger alors...

 

Kanna partit prendre sa douche et une fois sortie de la salle de bain, sentit l'odeur du café chaud.

 

— Je me suis permis de faire du café, j'espère que tu m'en veux pas ? demanda Ryo depuis la cuisine.

— Oh non ! T'es un amour ! répondit-elle en passant la tête par la porte.

— Je sais, dit-il avec un sourire satisfait.

 

Kanna l'aida à finir de préparer le petit déjeuner et ils s'installèrent pour manger.

 

— Je me disais... On pourrait faire un nouvel essai et dormir séparément cette nuit. Si ça ne donne rien... Il faudra trouver une solution, dit Ryo pensif.

— Ça compliquerait légèrement nos vies...

— Légèrement...

 

Une fois prêts, ils partirent travailler.

 

 

 

photo : Ryo ~ Nikkei Ent. 11.08

 

 

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 16:18

Bonjour à toutes !!!!! Comme prévu, le chapitre 6 de Grosse Fatigue !!! Encore une fois, assez court -_-"   Le prochain sera un peu plus long... promis !!! Doudou ou pas doudou ?? Quel suspens !!!!! Bonne lecture n_n  J'espère que vous aimerez !!!

 

 



Chapitre 6



Chapitre 6



Même s'ils dormaient depuis plus de 22 heures, Tacchon préféra ne pas réveiller Kanna et Ryo, conscient du sommeil qu'ils avaient à rattraper. Finalement à 20 heures le samedi, ils émergèrent, naturellement.

— Bonjour, dit Ryo difficilement.
— 'Jour.
— Ça fait du bien de dormir.
— C'est clair. J'ai jamais autant ni aussi bien dormi de ma vie.
— Pareil.

Après avoir repris leurs esprits, ils se détachèrent l'un de l'autre, se levèrent et se rhabillèrent. Ils sortirent ensuite de la chambre, rejoignant Tacchon dans le salon qui regardait tranquillement la télé.

— Alors les marmottes, bien dormi ? demanda-t-il avec un sourire en les voyant entrer dans le salon.
— Très, répondit Ryo.

Tacchon tapota les sièges du canapé de chaque côté de lui pour les inviter à s'asseoir.

— Votre problème est maintenant réglé !
— Ouais. Ça fait du bien de dormir ! dit Ryo en s'installant à droite de Tacchon.
— Moui, j'en pouvais plus, renchérit Kanna en s'asseyant à gauche de son hôte.
— Ils sont tous rentrés ? demanda Ryo.
— Ils n'ont pas dormi ici finalement. Mais ils étaient tous soulagés que vous ayez réussi à dormir. C'est vrai, tu faisais vraiment peur Ryo ! Heureusement qu'en ce moment, on est surtout occupés à préparer la tournée et le nouvel album parce que j'imagine même pas ce que ça aurait donné si t'avais eu un tournage de drama !
— Ouais ! Enfin, maintenant c'est réglé !

Ryo et Kanna ne s'attardèrent pas trop chez Tacchon et après un dîner léger, Ryo raccompagna Kanna chez elle.

— Hum... Tu voudrais bien me donner ton numéro de portable s'il te plaît ? Au cas où... demanda Ryo gêné, une fois la voiture garée devant l'immeuble de Kanna.
— Oui... Bien sûr... Au cas où... répéta Kanna.

Après avoir échangé leurs numéros, Kanna rentra chez elle, prit une douche et se mit en pyjama.

— Bon ! Maintenant, faut que je dorme ! Une infusion et au dodo ! dit-elle enthousiaste.

À 23 heures, Kanna se prépara à rentrer dans son lit, soulagée de savoir qu'elle allait dormir, mais en s'allongeant, elle sentit tout de suite que quoi qu'elle ferait, elle ne réussirait pas à s'endormir. Peut-être que l'idée qu'ils avaient besoin l'un de l'autre pour dormir n'était pas si folle finalement... Non !!!! C'était du délire !!!!! Elle avait dormi presque 22 heures d'affilée, elle n'était seulement pas fatiguée ! Elle se releva et s'occupa pendant toute la nuit, regarda la télévision, lut, navigua sur internet et le dimanche fut seulement un prolongement de sa nuit. Mais une fois de plus, quand elle essaya de s’endormir le soir venu, elle n’y parvint pas. Toute la nuit, elle réfléchit aux raisons possibles de cette insomnie et n’en trouva qu’une seule. Elle avait besoin de Ryo pour dormir. Aussi fou que ça puisse paraître, il n’y avait que dans ses bras qu’elle réussirait à s’endormir et elle en était certaine. Quand son réveil sonna à 6h30, elle commença à se préparer et envisagea différents moyens pour aborder le sujet avec lui. Elle avait son numéro de téléphone mais pouvait-elle vraiment l’appeler et lui dire qu’il fallait qu’ils se retrouvent pour dormir la nuit prochaine car elle n’était pas sûre de pouvoir tenir le coup très longtemps à ce rythme. Et de son côté, est-ce qu’il arrivait à dormir ou se trouvait-il dans la même situation qu’elle ? À 7h30 elle partit de chez elle, méditant sur la meilleure manière de lui annoncer.



En arrivant chez lui, Ryo savait déjà qu’il ne dormirait pas cette nuit-là, pas après 22 heures de sommeil. Il prit son mal en patience et s’occupa en regardant des films, en jouant de la guitare et en lisant. Le dimanche, il ne fit que prolonger sa nuit en faisant un peu de ménage en plus. Quand il s’allongea dans son lit vers 23 heures, il savait d’instinct que rien ne le ferait dormir cette nuit-là.

— Il avait raison, souffla Ryo désespéré en pensant Yoko.

Au moins il était fixé sur la raison de ses insomnies. C’était dingue mais les faits étaient là. Il avait besoin de Kanna pour dormir, une fille qu’il ne connaissait que depuis une semaine et avec qui il avait à peine parlé lui semblait maintenant indispensable. Bon il aurait pu tomber sur bien pire. Elle était mignonne avec un beau sourire, certes un peu bizarre avec ses histoires de coca-fraise et de Derrick mais c’était plutôt drôle. Non mais à quoi il pensait ! Il avait 25 ans et il se retrouvait avec un doudou ! Un doudou humain ! Le problème maintenant était de lui annoncer. Après tout elle semblait assez fragile alors lui dire qu’il avait absolument besoin d’elle pour dormir n’allait pas l’aider. Et avait-elle pu s’endormir depuis samedi ? D’un certain côté il espérait que oui car il ne souhaitait à personne de devenir insomniaque mais d’un autre côté... il espérait que non. Ça l’aiderait à lui faire admettre le bien fondé de la théorie réciproque du doudou et les mettrait sur un pied d’égalité, parce que l’idée de devenir totalement dépendant d’une autre personne pour dormir lui était difficilement acceptable. Quand son réveil sonna il réfléchissait à la meilleure façon de lui exposer la théorie et de lui dire qu’ils devaient dorénavant et pour une durée inconnue faire lit commun sans qu’elle le prenne pour un dingue.

 

 

photo : Ryo & Tacchon ~ PV Wahaha - satellite16

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 11:09

Bonjour à toutes !!!!!! Je poursuis sur la lancée de Grosse Fatigue avec un chapitre 5 court... Les retrouvailles de Kanna-doudou et Ryo approchent... Vont-ils réussir à dormir ?????? Suspens... Comme d'habitude, j'espère que vous aimerez n_n

 

 

 

 

 

Chapitre 5

 

 

Chapitre 5

 

 

Le petit groupe se dirigea chez Tacchon dans la voiture de Shota et après un court trajet, ils arrivèrent à destination. L'hôte leur ouvrit la porte et lui aussi fit une remarque sur les cernes et yeux bouffis de Kanna. Elle ne releva pas et rejoignit les autres au salon. Chacun y alla de son petit commentaire et la comparaison qu’Uchi fit entre Kanna, Ryo et Droopy remporta un vif succès. Alors que la conversation battait son plein, Kanna avait du mal à suivre. Elle voulait dormir ! Elle croyait qu'elle allait devenir folle ! Assise à la diagonale de Ryo, elle se rendit compte qu'il était à peu près dans le même état qu'elle. Ils s'observaient tous les deux plus ou moins discrètement, s'interrogeant sur l'insomnie de l'autre. Même s'ils avaient, chacun de leur côté, refusé de penser à cette raison, complètement dingue, l'idée se faisait de plus en plus insistante. Une fois le repas fini, ils s'arrangèrent pour être assis l'un à côté de l'autre sur le canapé.

 

— Tu crois que... commença Ryo.

— J'en sais rien, répondit Kanna ne le laissant pas finir mais sachant très bien où il voulait en venir.

— Ça paraît assez irréel quand même...

— À qui le dis-tu.

— Mais la coïncidence est... troublante.

— C'est un fait.

— J'en peux plus.

— Moi non plus.

— Tu crois qu'on devrait...

— Essayer ?

— Ouais... Alors ? T'en penses quoi ?

— Je suis plus à ça près...

 

Même si ils avaient essayé de rester les plus discrets possibles, ils s'aperçurent quand ils relevèrent leurs têtes que toute l'attention était focalisée sur eux. Gênés mais cependant pas assez pour oublier leur état de fatigue ils se levèrent en même temps et saluèrent les convives.

 

— Bah vous allez où ? demanda Tacchon.

— Raaaahhhhh ! La question toujours épineuse à demander à une fille ! Chez toi ou chez moi ? finit-il en se retournant vers Kanna et en rigolant.

— Comme tu veux, répondit-elle en lui rendant son sourire.

— Vous pouvez aller dans ma chambre si vous voulez, proposa Tacchon.

— C'est gentil mais tu dormiras où après ? demanda Ryo surpris mais content de l'attention de son ami.

— Déjà, c'est pas dit que vous réussissiez à dormir et si vous n'y arrivez pas, vous ferez quoi après ? Au moins ici vous pourrez profiter de la soirée.

 

Ils déclinèrent la proposition ne voulant pas déranger Tacchon mais ce dernier insista et les tira par la manche jusqu'à sa chambre.

 

— Je ne vous laisse pas le choix. Si vous vous endormez c'est bien sinon, revenez avec nous. Ok ?

— Merci, dirent en chœur et faiblement Ryo et Kanna.

 

Tacchon sortit laissant les deux insomniaques dans sa chambre. Ils se regardèrent un instant, l'embarras revenu au galop maintenant qu'ils étaient seuls.

 

— La situation est vraiment très étrange, dit soudainement Ryo.

— Hum...

— Bon bah... On... dort ?

— Proposition plus qu'alléchante...

 

Ils contournèrent le lit, Kanna allant à droite et Ryo à gauche, reprenant les mêmes positions que dans le lit de la chambre d'amis de Shota. Ils se tournèrent le dos pour se déshabiller. Une fois en sous-vêtements, Kanna se glissa sous la couette, rapidement rejointe par Ryo, qui avait attendu qu'elle soit cachée pour s'allonger à son tour. Ils étaient chacun à un bout du lit sur le dos, couvert par la couette jusqu'au menton, ne sachant pas trop quoi faire.

 

— Bon, on y est... lâcha Ryo.

— Ouais...

 

Après un gros blanc, ils éclatèrent de rire.

 

— Bonne nuit, dit Ryo doucement.

— À toi aussi.

 

Ils restèrent une dizaine de minutes dans la même position les yeux grands ouverts, ne sentant toujours pas le sommeil les gagner.

 

— J'y arrive pas, dit Kanna lassée.

— Moi non plus, soupira Ryo. Tu crois que...

— Que quoi ?

— Peut-être qu'on devrait, comment dire... tu vois... nous rapprocher...

— Ah... Peut-être...

 

Hésitants, ils se mirent sur le côté de façon à se regarder puis se rapprochèrent l'un de l'autre jusqu'à arriver au milieu du lit. Leurs mains s'effleurèrent et une chaleur réconfortante les parcourut. Le sentiment de manque qu'ils avaient tous les deux éprouvé durant la semaine qui venait de s'écouler était enfin comblé, comme l'impression qu'ils étaient chez eux, qu'ils avaient trouvé leur place. Leur position s'ajusta automatiquement et, comme la semaine précédente Kanna s'était blottie contre Ryo et lui l'entoura avec ses bras. Alors ils s'endormirent.

 

 

 

source : Maru-chan, Subaru, Tacchon, Yoko & Hina ~ Janiben 2007 - satellite 16

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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 18:00

Bonjour à toutes !!!! Bonne et merveilleuse année 2012 !!!! Normalement, avec Machan, nous sommes allez faire notre première visite au temple de l'année ^____^ 

Cette fois-ci, c'est le point de vue de Ryo sur ces étranges insomnies... Attention suspens !!!! 

Le prochain chapitre, je le posterai moi-même, de mon ordinateur, depuis ma chambre T_T  

 

 

 

Chapitre 4

 

 

  Chapitre 4

 

 

Le lundi matin, Ryo arriva à la JE vers 9 heures et se dirigea directement vers la salle réservée aux Kanjani. Quand il entra la conversation s'arrêta et il vit sept têtes se tourner vers lui, les yeux pétillants. Il les salua, déposa ses affaires en ignorant ses amis qui semblaient à l'affût puis s'assit à la dernière place de libre autour de la table ronde entre Tacchon et Yoko. Au bout de deux minutes de silence, il leva les yeux au ciel, exaspéré.

 

— Quoi encore ? demanda Ryo à ses sept amis.

— Raconte-nous tout ! exigea Yoko avide.

— Mais y a rien à raconter, ils vous ont pas dit ces quatre baka qu'on avait dormi et seulement dormi ?

— Je suis sûr qu'il y a autre chose, se justifia Uchi.

— Si ça te fait plaisir de l'imaginer, dit Ryo lassé.

— T'as bien dormi cette nuit ? demanda Shota.

— Tu penses bien que j'ai pas fermé l'œil. J'ai fait mon ménage. Enfin, ce soir comme je serais sûrement crevé, j'irai me coucher tôt.

 

Leur manager, Yamada Kenichi, et son assistant, Okada Yuki, entrèrent dans la salle, mettant fin à la conversation.

 

— Uchi-kun, il me semble que les répétitions pour Playzone ont lieu dans une autre salle, dit le manager d'un ton cassant.

 

De concert, les huit hommes se tournèrent vers le manager du groupe et le dévisagèrent en lui lançant des regards peu amènes. Dire qu'ils ne l'aimaient pas était un euphémisme. Il avait dans les 45 ans, était grand, mince, le crâne légèrement dégarni, avait un visage anguleux, des traits durs, ne souriait jamais et était aussi aimable qu'une porte de prison. Depuis six mois qu'il travaillait avec le groupe, il n'avait jamais caché qu'il n'aimait pas les Kanjani, qui en général le lui rendaient bien.

Son assistant avait la petite vingtaine, une taille moyenne, un physique avantageux et n'aurait certainement pas fait tâche dans une pub pour des sous-vêtements masculins. Sauf en présence de son supérieur, il était toujours très souriant, de bonne humeur et essayait de se rendre le plus utile possible pour le groupe. Tout l'opposé du manager en somme.

 

Uchi regarda les membres de son groupe tristement puis se leva et partit.

 

— Bon, je vous rappelle le planning de la journée... commença Yamada avec un rictus.

 

 

Quand il rentra chez lui, Ryo n'avait plus de force. Il mangea péniblement, prit un bain et alla se coucher. Il éteignit sa lampe de chevet et s'allongea. Il se sentit bien, prêt à rejoindre Morphée. Il ferma les yeux, attendit mais rien... Il n'arrivait pas à trouver le sommeil. Il se retourna à plusieurs reprises, cherchant une position plus confortable, sans succès. Il finit par s'asseoir dans son lit. Il était 22 heures passées. Ça faisait maintenant plus d'une heure qu'il essayait de s'endormir. Il se leva et partit dans la cuisine se faire une infusion. Son portable sonna. Même s'il ne voulait qu'une chose – dormir – il décrocha en voyant la photo d’Uchi apparaître sur l'écran de son téléphone.

 

— Allô ? dit Ryo avec une voix faiblarde.

— Ryo, je te dérange ?

— Non, c'est juste que j'arrive pas à dormir.

— T'es devenu insomniaque ?

— Je suis peut-être trop fatigué pour réussir à m'endormir... Ne pense pas à ce que l'autre a dit, tu feras toujours partie du groupe. Quoiqu'il arrive.

— Merci Ryo-chan.

— Hum. Bon bah... Je vais boire ma tisane et retourner me coucher.

— Bonne nuit alors.

— Merci. N'y pense plus, ok ?

— Ok.

 

Ryo raccrocha, alluma la télé et s'installa dans son canapé avec sa tasse. Il zappa jusqu'à tomber sur une émission qu'il appréciait. Il but sa tisane lentement et au bout d'une heure il était toujours sur son canapé, enfoui sous une épaisse couverture, attendant que le sommeil le gagne. À 2 heures du matin, même s'il ne se sentait toujours pas prêt à s'endormir, il préféra retourner dans son lit. Il s'allongea et attendit. Finalement, il passa le reste de sa nuit allongé, les yeux fermés, même s'il ne dormait pas, au moins il se reposait. Quand son réveil sonna, à 7 heures, il tourna la tête vers lui et l'éteignit. Une nouvelle journée commençait et il n'était pas sûr d'y être préparé : deux photo shoots et interviews pour des magazines, un autre photo shoot pour la JE et une réunion pour la promotion du prochain album. Il espérait que sa longue douche lui redonnerait un peu de vitalité mais le résultat n'était pas vraiment au rendez-vous. Après tout rien de vraiment surprenant après plus de 30 heures sans dormir...

 

 

 

Le mardi fut une journée plus qu'exténuante pour Ryo. Entre chaque séance photo ou interview il fermait les yeux histoire de pouvoir récupérer comme il pouvait mais ce n'était pas une grande réussite. Le manager lui répétait régulièrement de faire attention, d’y mettre plus d’énergie et d’entrain mais il l’ignorait… Il n’avait qu’à pas s’en prendre à Uchi ! Quand il partit un peu plus tôt pour préparer la réunion, le groupe s’installa tranquillement pour discuter.

 

— Une pause ! Enfin ! s’exclama Yoko en étirant ses jambes.

— Il a l’air de mauvais poil, constata Maru.

— Comme d’habitude, précisa Hina.

— Non. Plus que d’habitude, rajouta Maru. Ça doit être parce que Ryo a eu l’air de se foutre des interviews encore plus que d’habitude !

— Qu’est-ce qui t’arrive ? demanda Tacchon.

— J’ai pas dormi. Je suis fatigué, répondit Ryo d’une petite voix.

— Pourquoi ? continua Tacchon.

— Sais pas. Ça vient pas. C’est tout.

 

Les garçons se regardèrent surpris parce que s’il y avait une chose qui n’arrivait jamais à Ryo c’était bien de ne pas réussir à dormir. Ils essayaient de trouver des solutions pour qu'il puisse dormir la nuit prochaine quand l’assistant vint les prévenir qu’ils devaient se rendre en réunion. Sur le chemin, Yuki s’approcha de Ryo.

 

— Tu n’as pas l’air en grande forme.

— J’ai juste un peu de mal à dormir en ce moment. Ça devrait vite passer.

— Je vais essayer qu’il soit moins sur ton dos.

— Merci Yuki, soupira Ryo en poussant la porte de la salle.

 

La réunion finie, Ryo rentra directement chez lui. Il ne pensait qu’à une chose : son lit. Arrivé, il se débarbouilla rapidement et se faufila sous la couette, certain que cette fois il s’endormirait sans problème. Il s’enfonça dans son oreiller, relâcha ses muscles et ferma les yeux. Au bout d’une vingtaine de minutes, il devait se rendre à l’évidence que cette fois encore il resterait éveillé toute la nuit. Il s’assit dans son lit et se demanda ce qu’il allait pouvoir faire jusqu’au matin. Une fois décidé, il se prépara un thé puis s’installa dans son salon pour jouer un peu de guitare. Malgré la fatigue, jouer le détendait. Au bout de trois heures il reposa sa guitare, mit un DVD et le regarda tranquillement allongé sur le canapé. Peu après la fin du troisième film, il entendit son réveil qui sonnait dans sa chambre et se résigna à se lever pour affronter une nouvelle journée.

 

 

 

Le mercredi matin, Ryo entra dans la loge des Eito en traînant des pieds. Il s’installa sur le canapé à côté de Tacchon, posa sa tête sur son épaule et ferma les yeux.

 

— Toujours pas ? demanda Shota.

— Non. J’en peux plus.

— Si on calcule bien, intervint Yoko en proie à une soudaine révélation, tu n’as pas dormi depuis la soirée chez Sho-chan.

— Oui. Et ? répondit l’intéressé qui ne l’était pas tant que ça.

— Avec qui as-tu dormi cette nuit-là ? continua Yoko sur sa lancée.

— Et ? demanda Ryo ne voyant toujours pas où il voulait en venir.

— Peut-être que tu ne nous as pas tout dit. Tu lui as fait quoi pendant son sommeil ?

— Arrête de délirer, maugréa Ryo.

— Je sais ! sursauta Tacchon faisant sauter la tête de Ryo en même temps.

— Aïe ! gémit ce dernier dans l’indifférence générale.

— Une autre révélation ? demanda Hina en souriant.

— Soirée chez moi vendredi.

— Et le rapport avec ce que je disais ?

— Sho-chan demande à Miyu d’inviter Kanna comme ça on pourra les confronter.

— Eh ! Mais en voilà une bonne idée ! s’exclama Yoko. Et cette fois on prévoit le sirop de fraise, on réussira à la faire parler.

 

Sachant qu’il était inutile de les arrêter, Ryo bascula sa tête en arrière les yeux fermés tandis que ses six amis continuèrent la discussion silencieusement s’accordant sur la soirée du surlendemain. Shota finit par mimer qu’il téléphonerait à sa petite amie.

Ryo fit le maximum pour se concentrer, écouter ce qui se disait voire même participer mais ne fut pas mécontent quand la réunion fut ajournée beaucoup plus tôt que prévue, le manager devant réorganiser leur planning. Tacchon lui proposa de le raccompagner ce dont Ryo lui fut infiniment reconnaissant.

 

— Je suppose que tu vas essayer de dormir.

— Ouais. Je pense être suffisamment mort pour m’écrouler.

— J’espère que ça sera la bonne cette fois.

— Moi aussi.

 

Tacchon fixa son ami, hésita quelques secondes et finalement renonça à reparler de la soirée prévue vendredi. Ils auraient tout le temps de lui en toucher un mot le lendemain quand il serait encore plus fatigué, non qu’il l’espère – évidemment – mais il devait bien constater que s’il avait pu s’endormir avant, il l’aurait fait à en juger par les cernes de plus en plus marqués sous ses yeux.

 

— Vous êtes arrivé monsieur.

— Merci.

— Tu veux que je sois ton chauffeur demain aussi ?

— Si ça ne te dérange pas.

— Bien sûr. Essaye de dormir.

— Je ne rêve que de ça... Si je pouvais encore rêver...

 

Ryo salua son ami et rentra dans son immeuble en ne pensant qu’à une chose : son lit. Arrivé chez lui il se débarrassa rapidement de ses vêtements et se précipita, aussi vite qu’il le pouvait, dans sa chambre pour se réfugier sous sa couette. Il remit son oreiller en place, s’allongea et ferma les yeux, mais se rendit aussitôt compte qu’il ne parviendrait pas à s’endormir. Malgré sa frustration, il décida de rester dans son lit pour se reposer parce qu’il arrivait à bout de force. Au bout de quelques heures, il prit un bain et décida à quoi il allait occuper le reste de sa nuit. Il joua un peu de guitare mais n’arrivant plus à pincer les cordes, il finit sa nuit avec un bon livre dans son lit et quand le réveil sonna, dépité mais résigné, il se prépara pour entamer une nouvelle journée.

 

 

 

Quand Tacchon l’appela pour le prévenir de son arrivée, Ryo le rejoignit dans sa voiture. À peine assis, Tacchon le dévisagea l’air désolé.

 

— Toujours pas ?

— Non.

 

Après ce très bref échange, Ryo s’installa confortablement et ferma les yeux et une fois arrivés, il s’allongea dans le canapé de leur loge. Quand le groupe fut au complet, attendant les instructions de leur manager, la discussion sur la soirée du vendredi reprit.

 

— Miyu a appelé Kanna-chan hier soir.

— Alors ? demanda Yoko très intéressé.

— Deux choses intéressantes. Premièrement, elle sait qui nous sommes maintenant. Elle a reconnu Ryo dans une rediffusion de Last Friends. Deuxièmement, elle aussi n’a pas dormi depuis samedi.

 

Cette dernière nouvelle provoqua la stupeur générale avec des ouvertures de bouches intempestives sans qu’aucun son ne puisse en sortir, des yeux écarquillés et autres réactions du même genre. Yoko fut le premier à briser le silence.

 

— Je le savais ! cria-t-il incrédule. Vous avez fait un truc louche dans le lit de la chambre d’amis de Sho-chan !

— Elle était bourrée et en train de dormir et je faisais la même chose. Nous-avons-dormi-et-seulement-dormi, dit Ryo en appuyant sur chaque mot.

— Mais tu ne trouves pas que la coïncidence est troublante : vous dormez ensemble une nuit et presque une semaine après, aucun de vous n’a pu refermer l’œil.

— Coïncidence.

— Ça serait plutôt un truc du genre… Je sais pas moi… dit Yoko en réfléchissant à haute voix et en levant les yeux vers le plafond. Peut-être un truc du genre… Tu vois ?

— Pas du tout.

— Mais si, comme les enfants, quand ils ont besoin de leur peluche pour dormir.

— N’importe quoi !

 

Alors que Yoko se préparait à répondre, le manager entra dans la loge et donna le planning au groupe : essayages et tournage d’un Can!Jani l’après-midi. Il partit et une dizaine de minutes après Uchi fit son apparition.

 

— Salut ! J’ai appris que c’était soirée chez Tacchon demain. Ouah ! cria-t-il. Ta tête fait vraiment peur à voir Ryo.

— Je sais, répondit ce dernier résigné.

 

Ryo fut soulagé quand la journée se termina. Il était exténué mais content de ne pas avoir à conduire pour rentrer chez lui.

 

— Demain tu préfères repasser chez toi ou venir directement chez moi ?

— Hein ?

— Comme on a notre après-midi de libre, tu préfères repasser chez toi ou venir chez moi directement pour la soirée ? insista Tacchon.

— C’est très gentil mais je ne vais pas venir.

— Bien sûr que tu vas venir ! De toute façon tu ne réussiras pas à dormir.

— Peut-être que...

— Si tu t’endors personne ne t’en voudra. Et puis ça va te faire du bien de penser à autre chose.

— Je ne sais pas...

— Avec un peu de chance, Kanna-chan prendra une nouvelle cuite au coca-fraise. Tu n’as pas envie de voir ça ? Peut-être même que cette fois, on pourra goûter aussi pour voir si ça nous fait le même effet.

— Tu penses vraiment que tu réussiras à te prendre une cuite avec du coca-fraise ?

— Non. Mais j’avoue que l’idée me plaît bien ! rigola Tacchon.

 

Ryo descendit de la voiture garée devant son immeuble.

 

— D’accord, maugréa-t-il en claquant la portière.

 

Une fois dans son appartement, il alla directement dans la salle de bain pour prendre un bain puis il se fit rapidement à manger et s’installa devant une feuille blanche pour écrire ce qu’il ressentait, espérant que ça l’aide à s’endormir. Au bout de deux heures il avait une nouvelle chanson qui parlait de l’absence, du manque... Kanna ? ... Non, le hasard, seulement le hasard...

 

— Avec leurs conneries, ils réussiraient presque à m’embrouiller ! s’exclama-t-il surpris par ce qu’il venait de penser. Il ne me reste plus qu’à composer la musique... Enfin, une autre fois peut-être, dit-il après un bâillement à s’en décrocher la mâchoire.

 

Il s’installa dans son canapé avec un livre et un thé et passa la nuit à lire et le matin, se prépara sans beaucoup d’entrain.

 

 

 

Une fois de plus Tacchon lui servit de chauffeur et quand ils entrèrent dans la loge, ils trouvèrent Shota, Yoko, Baru et Maru en grande discussion.

 

— J'ai repensé à ma théorie d'hier, annonça Yoko fièrement, et je pense avoir la réponse !

 

Il attendit un instant mais devant le manque d'enthousiasme de ses amis il reprit la parole.

 

— Kanna-chan est en fait le doudou de Ryo !

— Bouh ! Il a besoin d’un doudou à son âge ! se moqua gentiment Maru qui trouvait cette idée ridicule, comme tout le monde, même Yoko.

— Ça ne me dérangerait pas spécialement d’avoir un doudou comme elle, ajouta Baru perdu dans ses pensées.

— Cette théorie est complètement fumeuse ! Comme si une fille que je ne connais pas pouvait devenir mon doudou ! N’importe quoi !

— Tu diras ce que tu voudras, je n'en démordrais pas, se défendit Yoko pour l'embêter.

— Mais oui, mais oui... dit Ryo levant les yeux au ciel comme on le ferait avec un enfant qui veut avoir raison à tout prix.

 

Peu de temps après, ils furent rejoints par Hina et Uchi, venu leur faire un petit coucou.

 

— Je passe en vitesse avant que votre harpie ne débarque, dit Uchi en s’installant à côté de Ryo. Ta tête est de pire en pire tu sais.

 

Ryo ne se donna même pas la peine de répondre.

 

— Oui ! On parlait justement de Ryo et de Kanna-doudou, rétorqua Yoko.

— Kanna-doudou ? La copine de Miyu avec qui Ryo a fait des cochonneries toute la nuit ? demanda Uchi en rigolant. Pourquoi vous l’appelez Kanna-doudou ?

— Parce que Kanna est le doudou de Ryo ! annonça Yoko fier de sa trouvaille.

— Mais arrêtez avec ça, dit Ryo avec lassitude.

— Et pourquoi vous parliez d’elle ? C’était quoi le rapport avec la soirée ?

— Elle va venir, l’informa Shota. J’ai demandé à Miyu de l’inviter et pendant que j’y pense, on passe chercher Kanna-chan vers 20 heures.

— Ok, répondit Tacchon. Vous pouvez venir plus tôt évidemment, dit-il à l’adresse des autres.

— Tu as réussi à convaincre Ryo ? demanda Uchi.

— Mission accomplie ! Tu n’auras même pas à le supplier.

— Pffffff, souffla Ryo. Vous êtes bêtes.

— Juste intrigués, répliqua Yoko.

— On va annoncer à une fille qui se prend des cuites au coca-fraise qu’elle est devenue le doudou de Ryo, déclara Maru aux anges. Je veux absolument voir ça ! Ça va l’achever !

— ELLE N’EST PAS MON DOUDOU ! AU BOULOT MAINTENANT ! s’énerva Ryo avec le peu de forces qu’il lui restait.

 

Après cette discussion mouvementée et cette théorie considérée comme vaseuse par tous mais qui les amusait, Uchi repartit travailler et les Eito partirent en direction des essayages.

 

 

Après être rentré chez lui en début d’après-midi, Ryo partit se coucher pour se reposer un maximum pour affronter la soirée qui s’annonçait difficile. Vers 18 heures, il estima qu’il pouvait se préparer tranquillement. Il partit une demi-heure plus tard.

 

— Bonsoir ! l’accueillit Tacchon avec un grand sourire. Tu as pu te reposer un peu ?

— Si on veut, répondit-il en suivant son hôte dans le salon.

 

Il fut surpris de constater que tout le monde était arrivé sauf Shota, Miyu et Kanna et qu’ils le regardaient comme s'ils s’apprêtaient à assister à un spectacle intéressant... La soirée s’annonçait très difficile...

 

 

 

photo : Tacchon & Ryo ~ Summer Tour 2008 - satellite16

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  • Amoureuse de la culture japonaise, fan de Gackt, des Johnny's et plus particulièrement des Kanjani8, je suis un véritable boulet (malheureusement...) et j'aime regarder des drama, lire des manga et des romans YA et écrire !!
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News et mises à jour

03/02/14

 

Bon... Je crois que tout le monde l'a senti vu que depuis deux ans je ne mets plus à jour Bouletland... S'il y a encore des lectrices bien entendu...

Il y a le boulot, les multiples problèmes de connexion avec over blog, le manque de motivation, moins de temps passé sur internet en général. Et surtout, je ressens un besoin de changement (rien à voir avec un certain François), de clore un chapitre de ma vie, de passer à autre chose. J'ai réellement eu cette "révélation" il y a quelque semaines et plutôt que de laisser les choses en plan, j'ai voulu faire une petite annonce. Et aussi poster la fin de Grosse Fatigue. Je n'ai pas écrit depuis longtemps et à moins que je ne retrouve l'inspiration et l'envie, je ne pense pas que je finirai O'Father ou Les contes de fées revisités...

Même si je ne continue plus Bouletland, je vais le laisser vivre sa vie, comme depuis deux ans.

Et puis merci à toutes mes lectrices, pour avoir suivi Bouletland, avoir laissé des commentaires, m'avoir fait passer des moments inoubliables de fangirlisation ! J'espère que vous auvez également aimé votre passage à Bouletland.

Bref, je ne suis douée ni pour les petits mots, ni pour les messages d'au revoir ou d'adieu... Donc...

 

 

~kicyu~

 

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