Assis à sa table, dans cette salle de classe qu’il connaissait si bien, il ne pouvait s’empêcher de regarder ses soi-disant amis, parler de choses et d’autres qui n’avaient absolument aucun intérêt. Il se disait qu’ils ne valaient pas franchement la peine d’être fréquentés, mais quand on vit dans notre société, il est parfois difficile de faire comprendre aux autres qu’être tout seul plutôt que mal accompagné ce n’est pas une si mauvaise chose. Il l’avait d’ailleurs appris bien avant la terminale ou même le lycée… Il se résolut donc à cohabiter avec ses « camarades » comme ils disaient. Il entendait dire par ses « potes » ( car les autres le considéraient comme tel ) que c’était quelqu’un de plutôt apprécié, aussi bien par les filles que par les mecs. Malheureusement, pensait-il. Il avait pourtant essayé de se défaire de cette admiration, mais à chaque fois qu’il tentait de la repousser, elle ne faisait qu’amplifier.
Il se souvenait de cette blonde. Il était en seconde. Elle en terminale. Elle n’arrêtait pas de le suivre partout où il pouvait aller, même aux toilettes. Elle lui avait même proposé de l’aide. Même pas en rêve. Cela ne l’avait pourtant pas empêcher de continuer sa stratégie pot de colle. Il s’était alors dit que pour s’en débarrasser, ainsi que de l’autre pouf, il n’aurait qu’à être violent. Personne n’aime les personnes violentes, surtout que ce jour-la, elle n’avait pas choisi le bon timing. Son réveil avait été causé par ces camions nettoyant la ville et qui provoquent des tremblements de terre. Il était 5h59. Il devait se lever dans 1h01. Frustrant. Pensant se rendormir, il ferma les yeux, mais c’est la que sa petite voisine, âgée de 6 mois, commença à se réveiller de la manière que seul nos chères anges savent faire. Elle savait tellement bien le faire, qu’elle arrivait à réveiller tout l’immeuble. Il était 6h02 et le chien de la voisine d’en face se mit à aboyer. Superbe. Dans un dernier effort il ferma les yeux mais se fut peine perdue, le couple du dessus était debout et commençait à se dire bonjour d’une manière que seul les couples savent faire. L’extase. Il décida alors de se lever. Il oublia, comme tous les matins, que sa chambre était sous les toits, donc que son lit n’était qu’à 10 cm d’une pente. Pour le coup, il était totalement réveillé. Il décida de prendre son temps pour manger. De toute façon, on l’avait réveillé une heure en avance. Il mit donc une bonne demi-heure à boire son café et à fumer plusieurs clopes. Il passa ensuite dans sa salle de bain pour en ressortir immédiatement, car les pieds sur de la moquette mouillée, ce n’était pas agréable dès le matin. Il alla prendre une serviette pour avoir une impression de propreté et fit sa toilette. En entrant dans sa douche, il n’eut pas le réflexe de se baisser, car à une heure de son réveil forcé, sa logique n’était pas encore bien en place. Il ajouta à sa bosse du lever une autre petite amie sur le front. En sortant, il n’évita pas non plus la glissade, mais réussi à se raccrocher à son lavabo de justesse, hélas pas assez pour sauver ses vêtements. Sa préparation enfin finie, il alla au lycée à pieds, car après tout, il faisait encore beau et chaud. Il ne s’attendait alors pas à voir une blondasse lui sauter dessus et lui hurler dans les oreilles un délicieux :
« Tu m’as manqué mon boubou !!!!!!!!!!!!
- Pas elle…, Pensa-t-il. Pas déjà… . »
Voyant qu’elle portait, comme à son habitude, des chaussures peu conseillées pour courir, il décida qu’un petit jogging pour aller travailler ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée, surtout qu’au bout de cinq minutes de course, il se mit à pleuvoir. Il arriva trempé, mais à l’heure, à son premier cours de la journée, celui où l’on vient juste pour faire acte de présence et récupérer ses cycles de sommeil en retard. Il s’installa dans le fond de la classe, à côté du radiateur et commença à se mettre en position adéquate pour se reposer. Ce fut sans compter les actes d’une certaine personne désirant s’asseoir à côté de lui, ce qu’elle fit, sans demander aucune autorisation. De la même manière, elle se mit à parler, ou plutôt à piailler. Il lui était impossible de s’endormir. Il sentait sa patience diminuer peu à peu. Plus elle parlait, plus il avait envie de lui hurler dessus, quoi qu’il n’était même pas sur que cela la fasse taire. Il se leva alors pour changer de place mais elle le suivit. Il se rassit et ce fut le même schéma que précédemment. Il se releva et voyant qu’elle faisait de même, il se retourna pour être face à face avec elle.
« La ferme, lui dit-il simplement.
- Hein ? Avec les animaux ? Je savais pas que tu aimais ça !!
- Non… La ferme, ta bouche, ferme-la !
- Bah bichon… Qu’est-ce que t’as ? T’es malade ? T’aimes bien m’écouter d’habitude !
- Ah ? Première nouvelle…
- Attends viens ma biche on va à l’infirmerie !! Tu vas prendre de l’aspirine !
- C’est pas aller la bas que j’ai be… »
Il n’avait pas finit sa phrase qu’elle l’avait pris par le bras, s’était levée et avait demandé au professeur la permission d’aller voir l’infirmière. Celui-ci étant bien crédule et trop intéressé par sa théorie de Descartes, ne refusa aucunement. Arrivé dans le couloir, plutôt que de l’emmener vers l’endroit initial, elle l’attira dans une salle de classe vide. Sentant le mauvais plan venir, il commença à chercher une bonne excuse pour se sortir de cette situation et décida que faire un tour vers le médecin scolaire n’était pas une si mauvaise idée. Ayant un talent inné pour le mensonge, il réussit à s’échapper et en même temps à éviter deux heures d’ennui en cours. Malheureusement, il n’eut pas le bon réflexe d’éviter la fenêtre de la salle des CPE ce qui lui valut un aller direct pour le bureau de sa responsable.
« Vous n’avez pas cours normalement, à cette heure jeune homme ?
- Hmmm… Disons que je me dirigeais vers l’infirmerie… J’ai un énorme mal de crâne qui s’est déclenché…
- Une migraine n’est-ce pas ? Oui évidemment. Mais l’infirmerie se trouve au bout de la cour, vous faisiez un sacré détour… Je m’étonne qu’après six mois passés avec nous, vous ne sachiez toujours pas où elle se situe.
- C’est-à-dire que… J’ai tellement mal que ça m’a désorienté.
- C’est cela. Aller donc vous réorienter en salle 1. Les carreaux sont à faire. Je ne veux pas une seule trace, je vous préviens et je viendrais vérifier. Aller sortez ! »
Il se dirigea donc vers cette fameuse salle qui avait besoin d’un petit coup de nettoyage et se promit de se venger de cette blonde un jour ou l’autre. A 11h45, Mme Jodeau, directrice réputée, vint comme elle le promit faire son inspection. Apparemment satisfaite, elle le laissa repartir sans mot dire. A 11h48, il aperçut une blonde courir droit vers lui et se prépara au choc physique qu’il allait subir. Il se décala donc en fonction de la trajectoire de l’objet qui n’anticipa pas cet écart et s’arrêta grâce aux casiers.
« Ouch !! Mon bébé tu aurais dû me prévenir que tu me ferais une blague !!
- Si je t’avais prévenue, tu l’aurais évité. Et tu es trop blonde pour m’appeler mon bébé.
- Tu veux que je me teigne en brune ?? Tu préfères ?
- Non, pas la peine, ça changera pas grand chose.
- Dis-moi alors !! Qu’est-ce que tu veux ??
- Voyons-voir…Que tu me foutes la paix ?
- Mais mamours… T’es fâché ?
- Ecoute, je suis pas mamours ou ma biche et encore moins boubou. Dégage de la tu me gènes.
- J’ai fait quelque chose qui t’as pas plu ?? Ah je sais !! C’est parce que t’avais mal à la tête et que t’as pas réussi ? Mais tu sais c’est pas grave poussin.
- Déjà, j’aurais pas pu réussir quelque chose vu qu’on a rien fait. Ensuite, j’ai dû faire des carreaux à cause de toi parce que t’es incapable de te retenir pendant cinq minutes et pour terminer, je vois même pas pourquoi tu me suis, on est pas ensemble et ça sera jamais le cas. »
Il espérait que cela suffirait à la décourager même s’il ne pensait pas cela possible. Ce fut à cet instant qu’il repensa au fait d’être violent. Ce serait l’occasion idéale pour agir. Il ne manquait plus qu’elle dise quelque chose qui pourrait le provoquer.
« Mais tu n’as que moi dans ta vie mon lapin! Même … »
Elle n’eut pas le plaisir de finir sa phrase car il venait de donner un coup de poing plutôt violent à 5 mm de ses cheveux bonds. Ses yeux se remplirent de frayeur et son teint rosé vira au blanc. Les siens n’étaient plus que des ronds noirs. Un silence pesant s’installa dans les couloirs et personne n’osa dire un mot. Il n’arrivait pas à calmer sa colère, ce qui effraya toutes les personnes qu’il pouvait regarder. Il ne s’attendait pas à ça.
« Je te jure que si tu me suis et que tu oses me parler ne serait-ce qu’une fois encore, ce ne sera pas juste ton visage qui se retrouvera dans l’état actuel du casier. Maintenant tu te casses et tu fais ce que tu veux de ta vie, j’en ai rien à faire. »
Se rendant compte qu’ils n’étaient pas seuls, il retira son poing pour laisser paraître un casier en acier détruit avec quelques traces de sang dessus. Il partit du lycée, se disant que cette journée aurait été nettement meilleure s’il était resté au lit. Il laissa la jeune fille seule et choquée ainsi que tous ceux qui avaient assisté au spectacle. Il entendait déjà les murmures des rumeurs se lever et circuler avant même qu’il ne soit parti. Soit.
« Au moins j’aurais sûrement la paix comme ça. »
Il passa le reste de sa journée à se demander s’il n’était pas aller un peu trop loin. Après tout, il voulait juste lui faire peur pour qu’elle arrête d’être aussi collante. Au moins, il était sûr que sa popularité chuterait au plus bas et que plus personne ne voudrait lui parler. Quand il arriva le lendemain, il ne fut pas surpris de sentir beaucoup de regards se poser sur lui. Traverser les couloirs fut cependant un peu embêtant car toutes les filles qu’il croisait restaient devant lui, sans bouger, à le fixer. Jamais il n’aurait pensé faire autant de slaloms dans un lycée. Ce qui l’étonna fut plutôt l’attitude des mecs, aussi bien de seconde que de terminale. Ils le regardaient aussi mais sans air de dégoût, on aurait plutôt dit le contraire. Mais il imaginait sûrement l’impossible. En entrant dans sa salle, il respira lentement, prêt à devoir répondre à certaines questions plutôt embarrassantes. Il se décida enfin et entra dans la pièce. A la seconde où son pied avait touché le sol, une fille se dirigea vers lui et s’écria :
« T’as été trop cool hier !!!! »
Les autres élèves, entendant cela, tournèrent leur visage et se précipitèrent vers lui pour lui faire tout un tas de remarques dans le même style. Il avait redouté cette situation mais n’y croyait pas, ou ne voulait pas y croire. Contrairement à ce qu’il avait prévu, en plus d’être réputé comme le beau gosse cool du lycée, il avait réussi, malgré lui, à rajouter un côté dangereux et froid qui n’était pas pour déplaire, excepté pour lui. Il se ravisa cependant à propos de son avis sur cette fameuse popularité. Après tout, cela lui permettrait bien de rigoler un peu. D’ailleurs, c’est comme cela qu’il commença à ne vraiment pas la regretter. Il s’était imposé des défis à faire, comme combien de mecs, qui le faisait chier, pouvait-il effrayer où encore combien de professeurs pouvaient-il faire pleurer en racontant comment il était devenu comme cela. Il n’avait cependant pas pu s’occuper et de ses études et de ses histoires. Il opta donc pour une année de plus dans cet établissement. Cela faisait maintenant quatre ans depuis cet incident. Sa popularité était toujours au même point. Jamais un instant de tranquillité. Il avait cependant profité de celle-ci, car il avait découvert que le fait d’avoir des amis, même s’ils pouvaient se compter sur les doigts d’une seule main, était quelque chose d’indispensable s’il voulait survivre. Quand ils commencèrent à évoquer les sentiments amoureux ou bien les relations physiques, ce ne fut qu’à travers eux qu’il pouvait comprendre ce que cela signifiait. A force d’en entendre parler, il voulut savoir et tester. Il profita donc du choix qui s’offrait à lui. Il essayait cependant de choisir une personne qui lui ressemblait le plus possible, même si ce n’était qu’une ébauche de sa personnalité. Quand il finit par trouver cette fille, il fit tout ce dont il avait envi mais n’alla pas plus loin. Il était rester avec elle pendant presque un an, mais il n’avait jamais réussi à se rapprocher, ne serait-ce qu’un tout petit peu, de ces sentiments qui semblaient fasciner tant de monde. Il se dit alors que la fille était peut-être la cause de cela et il l’abandonna. Il passa de filles en filles mais n’atteignit jamais son but. Il arriva donc à la conclusion que ce qu’il cherchait n’était qu’une illusion destinée à ceux qui préfèrent s’échapper de la réalité du monde pour vivre dans un semblant de bonheur. Le fait qu’il partage cette idée avec d’autres personnes avait, sans qu’il le voulut, accrû sa réputation car il se disait, dans les couloirs de l’école, que le prince avait un cœur inaccessible ou fermé. Le but de toutes les personnes intéressées s’était transformé en mission : celle d’être celui ou celle qui arriverait à ouvrir ce cœur. Cela ne lui déplut pas pour autant, car il se disait que comme cela, il verrait s’ils y arriveraient ou non. Jusqu’ici personne n’y était parvenu, ce qui ne fut guère surprenant. Il était tout de même gêné car depuis, les si petits moments de paix qu’il pouvait avoir avait disparu. Il était suivi partout et jamais personne ne le laissait tout seul. Il se disait que c’était la première fois qu’autant de monde lui parlait. Cela devenait même un peu effrayant car les gens n’hésitaient pas à le suivre jusqu’à chez lui et à l’observer pendant des heures. Il dût appeler la police pour pouvoir dormir sans peur d’être dérangé par des cris stridents d’excitation ou des coups de sonnettes imprévisibles, qui ne s’arrêtaient généralement pas. Il avait depuis ces nuits troublées, beaucoup de sommeil à rattraper et n’écoutait donc pas forcément pendant ses cours. Passant le bac à la fin de l’année, ce n’était pas vraiment dérangeant. Il lui suffisait juste de récupérer les cours qui lui manquaient, ce qui n’était pas difficile puisqu’il lui suffisait de demander à n’importe quelle fille un tant soit peu intelligente mais néanmoins sous le charme, de les lui prêter et ce n’était pas cela qui manquait.
Il était donc assis à sa table en train de regarder ce qui pouvait se passer autour de lui qui aurait pu attirer son attention. Rien. Evidemment. Il se mit à écouter très vaguement la conversation de certains jeunes hommes, mais lâcha vite prise quand il se rendit compte que ce n’était qu’à propos de leur folles nuits qu’ils pouvaient passer. S’ils savaient ce que certaines filles pouvaient lui demander, ils n’en parleraient pas aussi librement. Il balaya son regard à travers la classe. Les filles étaient en train de murmurer quelques rumeurs qu’elles avaient entendues récemment et les gars se battaient sur le fait qu’une certaine Julie était célibataire. Ou pas. Il abandonna toutes communications avec le monde extérieur pour se concentrer sur le ciel et la nature qu’il pouvait apercevoir de la fenêtre. Dehors, le ciel était bleu et le soleil rayonnait. Dommage que ce soit le mois de Novembre et que la température suive le fil des saisons. C’est la que son regard croisa celui d’une jeune fille, ou plutôt qu’il croisa ses cheveux. Il ne se rappelait pas l’avoir déjà vue. Peut-être était-elle nouvelle ? Quel était son nom ? Elle était toute seule. Plus maintenant. Une fille l’avait appelée pour lui demander quelque chose. Nora. Pas banal. Si on avait été au mois de septembre, il aurait alors envisagé le fait qu’elle soit nouvelle, mais elle était maintenant à mettre dans la case « intégrée ». Il remarqua qu’il lui avait fallu trois mois pour la repérer, ce qui, dans son cas, n’était pas énorme pour quelqu’un qui ne s’intéressait pas aux autres. Ceci le perturba mais pas au point d’oublier de remettre son masque. Il se leva, se dirigea vers celui qui l’appelait et oublia la plupart de ses pensées.
Il était huit heures du soir et il commençait à manger. Il était huit heures vingt et il allumait sa clope. Il en profita pour débarrasser, nettoyer et ranger. Il se ralluma ensuite une autre cigarette et se dirigea vers le balcon. Il aimait regarder les gens qui se baladaient, les hommes d’affaires avec leur costume, qui rentraient chez eux avec une baguette de pain sous leur bras, ou encore les mères au foyer, rentrant des courses, les bras chargés de sac. Souvent, les enfants suivaient derrière, puis devant, tout en courant partout. C’était des rituels plutôt intéressants. Ses draps étaient froid et sales, ni pliés, ni repassés mais il arrivait néanmoins à passer des nuits agréables dedans. Personne de vraiment important n’était entré dans son appartement, aucune raison qu’il soit alors propre ou présentable, ses yeux n’en étant pas dérangé. Dans sa chambre, seul un lit et un placard incrusté dans le mur était présent. Son lit consistait juste en un matelas étalé sur le sol avec une couette en vrac dessus. L’unique fenêtre donnait sur une cour appartenant à l’immeuble avoisinant le sien. Allongé, il repensait à sa journée, bien qu’elle ne fût pas extraordinaire. Le plafond blanc se transforma vite en noir puis une ombre se dessina. Elle représentait une forme humaine, plutôt mince mais de taille moyenne quoique peut-être petite, cela dépendait des critères. Il ne la saisissait pas encore nettement. Son réveil retentit, il était 8h00. Il sentit sur sa joue un rayon de soleil le réchauffer. Le ciel était bleu, le soleil resplendissait et les arbres nus dansaient. Ceci ne le motiva pas pour autant à se retirer de sa couette, bien au contraire. Il se mit sur le dos, étendit un bras, puis l’autre et ses jambes. Son corps était bien enfoui, au chaud, la seule idée donc de devoir poser son pied sur le sol froid de sa chambre était une éventualité bien difficile à achever. Malheureusement, la deuxième sonnerie de son réveil sonna en lui rappelant qu’il ne pouvait se permettre d’arriver en retard puisqu’il avait un premier bac blanc à passer. Evidemment la première épreuve : philo. Rien de tel alors qu’une petite cigarette pour l’inspiration. Il prit néanmoins d’abord le temps de s’habiller et de se laver avant de faire sa petite cuisine.
Quand on arrivait aux portes du lycée on pouvait presque palper l’essence pesante des périodes d’examens, même si ce n’était qu’une pâle ressemblance. Il se dirigea alors vers sa salle assignée. C’était la plus grande salle du lycée et aussi celle qui servait à passer tous les tests possibles. Il ouvra la porte, regarda à droite et à gauche, fit quelques tapes de la main puis alla prendre sa place qui lui était désignée par un petit papier blanc. Il prit de quoi écrire sans oublier le plus essentiel, sa montre. Une fois prêt il alla déposer son sac à l’entrée de la salle puis se réinstalla dans sa chaise grinçante, la tête posée sur sa main gauche, les yeux regardaient par la fenêtre. Il sentit alors quelqu’un s’asseoir à côté de lui. Il n’arriva pas à décrocher son regard de ses longs cheveux noirs tombant sur ses épaules et son buste. Elle lui sourit et tourna sa tête pour faire face aux enseignants qui commençaient à expliquer dans quelles conditions ils allaient devoir passer leur bac blanc. Ce ne fut qu’au bout de quelques secondes, qui lui parurent plutôt longue, qu’il se concentra sur sa directrice préférée tout en pensant à son intrigante voisine.
« Bien. Pensez bien à laisser vos sacs à l’entrée de la salle. Prenez juste de quoi écrire et une montre. Il est 8h13, l’épreuve se finira à 12h13. Vous pourrez sortir au bout d’une heure si vous avez fini plus tôt. Bon courage. »
Ce fut avec ces quelques mots d’encouragements qu’il reçu son sujet de bac et qu’il commença à lire les sujets aux choix.
« Bon… bah quand faut y aller faut y aller… » pensa-t-il.
03/02/14
Bon... Je crois que tout le monde l'a senti vu que depuis deux ans je ne mets plus à jour Bouletland... S'il y a encore des lectrices bien entendu...
Il y a le boulot, les multiples problèmes de connexion avec over blog, le manque de motivation, moins de temps passé sur internet en général. Et surtout, je ressens un besoin de changement (rien à voir avec un certain François), de clore un chapitre de ma vie, de passer à autre chose. J'ai réellement eu cette "révélation" il y a quelque semaines et plutôt que de laisser les choses en plan, j'ai voulu faire une petite annonce. Et aussi poster la fin de Grosse Fatigue. Je n'ai pas écrit depuis longtemps et à moins que je ne retrouve l'inspiration et l'envie, je ne pense pas que je finirai O'Father ou Les contes de fées revisités...
Même si je ne continue plus Bouletland, je vais le laisser vivre sa vie, comme depuis deux ans.
Et puis merci à toutes mes lectrices, pour avoir suivi Bouletland, avoir laissé des commentaires, m'avoir fait passer des moments inoubliables de fangirlisation ! J'espère que vous auvez également aimé votre passage à Bouletland.
Bref, je ne suis douée ni pour les petits mots, ni pour les messages d'au revoir ou d'adieu... Donc...
♥♥♥♥~kicyu~♥♥♥♥
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